AMÉDÉE PARIS

Amédée 1851 test avis écharpe

Derrière ce nom et cette date, se cache une nouvelle marque d’accessoires en laine dont la vocation est de proposer des produits haut de gamme, dont la chaine de production respecte à la fois le mouton, l’agriculteur, le façonnier et le client. Un beau programme mené par Déborah Berger, qui a fondé cette marque au sein du groupe Chargeurs, le leader mondial des fibres haut de gamme.

LA CRÉATION DU PROJET

Fin 2017, pour promouvoir son nouveau label « Organica Precious Fiber », le groupe Chargeurs avait invité plusieurs journalistes en Amérique du sud pour leur faire découvrir les différentes étapes de leur production de laine « Organica ». Pour les tenir au chaud et leur laisser un petit souvenir, le groupe avait fait fabriquer pour ces journalistes quelques écharpes en laine mérinos. Seulement voilà, la laine était si douce et si agréable, que les journalistes ne comprenaient pas pourquoi le groupe ne créait pas sa propre marque pour commercialiser ses propres produits.

organica precious fiber

Ni une ni deux, l’idée a rapidement germé dans l’esprit des équipes « laine » du groupe Chargeurs. Un petit site e-commerce était lancé pour la fin 2017 et quelques centaines d’écharpes étaient vendues au bouche à oreille. Une puissante preuve de concept pour le groupe, qui réalisait qu’il avait entre les mains une superbe matière première qu’il pouvait lui-même transformer et proposer à la vente. C’est à ce moment que Deborah Berger, directrice du développement de la division laine de Chargeurs, fut propulsée à la tête d’un projet ambitieux : créer une marque d’écharpes de luxe distribuée en ligne.

Écharpe Aspen Amédée 1851 laine mérinos oversize
L’écharpe Aspen couleur « Dune Ambrée »

Si vous souhaitez entendre Déborah vous parler de ce projet, je vous recommande d’écouter l’épisode 4 de Radio VGL, où je reviens avec elle sur l’histoire de la création de Amédée Paris.

L’ORIGINE DU NOM

Pour créer une marque, il faut d’abord lui trouver un nom. Après s’être plongé dans les archives du groupe Chargeurs, Déborah à voulu faire un clin d’oeil à l’usine de transformation de laine fondée dans le nord de la France par Amédée Prouvost en 1851 et qui avait été rachetée par Chargeurs. Cette usine transformait jusqu’à 130 tonnes de laine par jour, venant du monde entier. Cette laine était acheminée par une compagnie de transport maritime fondée au Havre en 1872, appelée « les Chargeurs Réunis », qui sera rebaptisée « Chargeurs » en 1983. C’était donc un hommage aux usines Prouvost, qui ont fermé leurs portes en 1999, après avoir subi la concurrence féroce des matières synthétiques et les guerres de succession.

les chargeurs réunis

LA LAINE MÉRINOS ÉCO-RESPONSABLE

Ce que Amédée Paris n’avait pas trop de soucis à trouver, c’était la matière première : la laine. Le but de la marque est de mettre en avant cette laine Mérinos précieuse et éco-responsable qui est fabriquée sous un label fondé par Chargers et appelé « Organica ». Ce label a pour but de proposer une laine haut de gamme, mais surtout traçable, éco-responsable, et respectueuse des animaux et des hommes. « Organica Precious Fiber » s’assure que chaque animal est traité avec le plus grand soin, que chaque travailleur est convenablement rémunéré, et que l’environnement est préservé durant toute la production et la transformation de la laine. Si cela vous intéresse d’en savoir plus, je vous recommande d’aller faire un tour sur le site http://www.organica-preciousfiber.com/fr/ pour vous faire une idée.

Sans eux, pas de laine !

Tous les produits de Amédée 1851 sont confectionnés dans une laine 100% mérinos, certifiée « Organica », provenant de Tasmanie ou de Patagonie, deux régions connues pour fabriquer les laines les plus fines du monde. Chaque fibre ne mesure pas plus de 14,5 à 16 microns de diamètre, soit 0,0145 à 0,016 millimètres. Une fois qu’elle est tondue, cette laine brute, aussi appelée « laine grasse » – car elle contient de la lanoline, une graisse naturelle qu’on peut assimiler à notre sébum – est lavée puis peignée pour lui retirer ses noeuds. Elle est ensuite enroulée autour de grandes bobines qui sont expédiées chez les filateurs.

Les fibres de laine.
La laine une fois lavée et peignée.

UNE PRODUCTION EUROPÉENNE

Les étapes de filage et de teinture sont réalisées à Biella en Italie, qui est le berceau historique du travail de la laine et de la confection d’écharpes. Par la suite, les écharpes tricotées sont fabriquées elles aussi à Biella, alors que les jacquards sont tissés dans la région lyonnaise et les foulards en serge en Italie dans la ville de Côme. La marque est entièrement transparente sur sa production, et la seule opération qui ne se déroule pas en Europe est le roulottage manuel des ourlets de ses carrés, qui est réalisé à Madagascar, le seul pays qui maîtrise encore cette technique.

LA PREMIÈRE COLLECTION

Après avoir travaillé avec une petite équipe créative, la marque a présenté sa première collection fin de 2018 lors d’une grande soirée à Paris. Cette première collection se veut quasiment unisexe. D’ailleurs il n’y a pas d’onglet « homme » ou « femme » sur le site de la marque, mais uniquement un classement en taille ou en type de tissage. Avec son équipe de créatifs, Déborah a imaginé une première collection ancrée les années Art Déco et l’esprit « Croisière » de l’époque des « Chargeurs Réunis ». On retrouve dans la collection, des carrés, de grands plaids, ou encore des jacquard, mais c’est sur les longues écharpes tricotées que j’ai eu un coup de coeur.

collection Amédée 1851

L’ÉCHARPE « ASPEN »

C’est une grande écharpe de 180 cm de long par 45cm de large. Elle est dotée d’une finition bords côtes et d’une triple torsade dessinée par la marque. Elle est bien évidemment composée d’une laine 100% Mérinos certifiée « Organica Precious Fiber » provenant de Tasmanie et tricotée à Biella.

C’est une écharpe volumineuse et très épaisse. Quand je la mets, je ne sais pas si c’est elle qui s’enroule autour de mon cou ou bien si c’est moi qui disparait sous son étreinte ! C’est un modèle très doux, dont la couleur reste mat, donc masculine, contrairement au cachemire par exemple. Les excellentes propriétés de la laine en font un parfait accessoire de citadin, car la laine est à la fois chaude et respirante, elle vous laissera donc supporter un passage en voiture, dans un hall chauffé ou dans un métro, sans devoir forcément la dénouer. La Aspen est vendue 230€, ce qui est un prix cohérent pour 500 grammes d’une telle laine tricoté en Italie, et d’une telle qualité.

écharpe homme beige laine oversize

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STYLE + QUALITÉ

La marque combine parfaitement le style et la qualité, mais aussi l’aspect éco-responsable qui manque très souvent dans certains projets. Le triptyque est parfait. Cette écharpe est confectionnée dans une laine magnifique, douce, teinte avec soin dans un coloris atemporel. L’ensemble est tricoté dans une usine de référence. Ce tricotage associé à cette laine donnent une écharpe lourde mais naturellement élastique qui rendent le tout extrêmement confortable.

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