J’avoue que je suis sensible aux histoires familiales. Mais qui ne l’est pas d’ailleurs ? Je vois beaucoup de marques puiser dans leur passé pour construire leur futur. En bien ou en mal, à tort ou à raison…
Quand j’ai rencontré Jean-Roch – le créateur de la marque « Locré » – je n’ai pas mis longtemps à comprendre que le flambeau de la passion vit en lui et qu’il est là pour le bien et la raison ! Vous n’aurez certainement pas remarqué l’usage totalement opportun du terme « flambeau » qui rappel le logo de la marque… #poésiemoderne
Je rencontre beaucoup de nouvelles personnes chaque mois, et à chaque premier rendez-vous, c’est un peu la roulette russe. Je ne sais jamais sur qui je tombe. Parfois ça ne marche pas, mais c’est rare, et là c’est un moment pas très drôle à vivre, mais vite oublié ! Et puis parfois ça marche et il y a un bon feeling. C’est le cas avec Jean-Roch ! (Rien à voir avec le DJ…)
Au premier regard, J.R. – rien à voir non plus avec la série – semble être ce qu’on caricature comme un « jeune homme de bonne famille ». Mais sous son allure classique, il cache en fait une personnalité hors normes, capable de porter un jean détruit avec un blazer ultra classique, ou de se confectionner un manteau bicolore noir et beige avec deux anciens trench Burberry de famille !
Car la famille, Jean-Roch y est très attaché. Je dois dire qu’il a de quoi être fier du parcours de son aïeul, Jean-Baptiste, qui est l’inspiration principale de la marque. L’histoire raconte qu’après un long voyage en saxe, Jean-Baptiste Locré est rentré à Paris en 1771 et a créé son atelier – une startup de l’époque ! – où il met en pratique le savoir-faire qu’il a recueilli loin de la capitale. A l’époque J.B. Locré fabriquait des coffrets de voyage gainés de cuir et des pièces de porcelaine.
La marque aux deux flambeaux a séduit de nombreuses personnalités de l’époque, et les archives racontent même qu’en 1775 le marquis de Lafayette, préparant son départ pour l’Amérique, avait commandé un coffret de voyage gainé en cuir pour transporter ses armes personnelles. Chic !
La ceinture Balteis® de Locré
Mais vivre avec une grande l’histoire, c’est aussi apprendre à supporter son poids. On ne reprend pas un tel nom sans une certaine pression. Celle de devoir faire aussi bien que ceux qui sont passés avant nous. Celle de devoir respecter les efforts de ses ancêtres.
Loin d’avoir simplement relancé une marque, Jean-Roch a d’abord imaginé des produits à la hauteur de ses exigences et de sa passion pour le cuir et les belles choses. C’est d’ailleurs ce qui nous réunit et j’adore en discuter avec lui. Cette passion pour la beauté des matériaux, le travail de la main de l’homme qui transforme un métal brut et une large peau en un objet agréable à toucher et à porter.
Je vais vous parler de l’accessoire phare de cette nouvelle marque, la ceinture Balteis®.
Des matériaux soigneusement sélectionnés
La ceinture, c’est un accessoire ultra simple. Une lanière de cuir et une boucle métallique. Mais plus c’est simple, plus le moindre détail se remarque, et plus la qualité des matériaux a une importance déterminante.
Pour le cuir, Jean-Roch a sélectionné du veau « Barénia », qui est un veau gras pleine fleur d’une qualité exceptionnelle provenant d’une tannerie française renommée. En plus d’être beau et doux dès le départ, ce cuir à l’avantage de se patiner et de très bien supporter les marques du temps. Et vous le savez depuis toutes ces années, c’est pour moi un détail très important ! C’est aussi un bon choix de cuir pour une ceinture car c’est une peau souple qui supporte bien les torsions.
La ceinture Baltéis® est le premier modèle de Locré et vous aurez certainement remarqué le petit ® qui est juste après le nom du modèle. Il signifie que le Locré a breveté cette ceinture ! C’est dingue mais c’est encore possible aujourd’hui d’innover sur un accessoire aussi courant !
L’innovation cachée dans la boucle
Le point d’innovation sur cette ceinture, c’est sa boucle. Elle permet de dissimuler l’extrémité de la lanière qui dépasse. Les angles de la boucle sont calculés pour permettre d’y glisser la sur-lanière sous la lanière sans que cela ne soit gênant. C’est la première fois que je vois un tel système. C’est très esthétique, on ne sent absolument rien. J’aime cette originalité car il n’y a pas ce bout de cuir qui pend d’un côté puisqu’il est caché derrière !
La boucle est unique et à nécessité des mois de tests et de nombreux prototypes avant d’arriver à ce résultat. Elle est confectionnée sur-mesure pour la marque et existe en plusieurs finition. Celle que j’ai testé est en laiton recouvert d’une finition en palladium et chaque boucle est brossée à la main.
Les finitions de cette ceinture sont à la hauteur des matériaux. Vous aurez peut être remarqué que la boucle est fixée à la lanière via une « enchapée » agrémentée de deux coutures, ce qui nécessite d’affiner progressivement le cuir pour éviter d’avoir des différences d’épaisseur à ce niveau de la ceinture. C’est la première fois – encore ! – que je vois une telle technique sur une ceinture.
L’impression que me laisse cette ceinture ? L’envie d’en voir plus…
C’est un coup de coeur pour le cuir utilisé, la fabrication française, la boucle innovante et un certain goût pour l’esthétisme. C’est un mélange entre savoir-faire et style qui s’adresse à tous. On ne trouve jamais de tels produits dans le commerce qui renferment de telles qualités et un sens du détail aussi poussé.
J’admire cette ceinture à chaque fois que je la porte et je me dis que j’ai de la chance de rencontrer des personnes comme Jean-Roch …
Plus d’infos www.maisonlocre.com et Instagram @locre.paris.1771