Watches and Wonders 2024

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J’ai eu le plaisir, pour vous – et un peu pour moi je dois l’avouer – de passer quatre jours au prestigieux salon international de l’horlogerie « Watches and Wonders » qui s’est tenu à Genève dans le centre Palexpo du 9 au 15 avril 2024. Il en résulte 3 vidéos récapitulatives que vous verrez ci-dessous et une série de belles photos, elles aussi ci-dessous. Vous retrouverez aussi des stories « à la une » sur Instagram.

Préparez-vous à plonger dans l’univers fascinant de l’horlogerie, où chaque détail compte et chaque montre raconte une histoire. Voici mes impressions sur les 27 marques que j’ai rencontrée pendant ces quelques jours.


Trop d’or chez Tudor ? Watches and Wonders Partie 1

Cette présentation est divisée en 3 vidéos. Voici la première avec Oris, Rolex, Tudor, Zenith, Nomos, Patek Philippe, Pequignet, Ressence et Vacheron Constantin.

Oris : la consolidation dans les détails

Chez Oris cette année, on a mis l’accent sur les détails. Comme beaucoup en 2024, face à un marché de l’horlogerie lent et prudent, ils ont choisi de consolider. Ils ont ainsi revisité leur best-seller, la Aquis, en modifiant quelques petits détails de la carrure, en travaillant la finesse du ciselage du boîtier et les ouvertures. La Aquis n’embarque pas le calibre 400 sur tous les nouveaux modèles, mais on continue d’avoir le classique calibre SELITA avec la masse oscillante rouge. Les prix restent stables, ce qui est une bonne nouvelle. Une vidéo complète sur cette refonte sera bientôt disponible pour une analyse plus approfondie.

Rolex : quand la folie rencontre la tradition

Rolex a également opté pour la consolidation cette année. Pas de grosses nouveautés comme l’année dernière avec la Daytona et la 1908. Cette fois, ils ont décliné leurs modèles existants sans grandes innovations. La Day-Date avec chiffres romains est très sympathique, mais la surprise est venue d’une DEEP SEA totalement en or 18K, une montre qui descend à 3900m. Avec ses 320 grammes d’or au poignet, elle est colossale et surprend par son audace. Les autres modèles comme la GMT Master 2 noire et grise ou la Sky Dweller en or rose cadran gris restent magnifiques, même si les passionnés en attendent plus.

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Tudor : innover, sans trop changer !

Tudor a brillé cette année avec la Black Bay GMT Master Chronometer. Inspirée de la première GMT de Rolex, la couronne est plus fine et intégrée, rendant la montre plus compacte. L’association des couleurs, notamment ce rouge profond, est sublime. La nouvelle Black Bay monochrome rappelle une Rolex Submariner vintage à un prix plus raisonnable. Tudor maintient son excellente réputation avec des montres de qualité et des prix accessibles.

Zenith : plongée dans les archives

Zenith a présenté un El Primero dans la gamme Defy et un nouveau modèle de Defy Revival A3648, une reproduction fidèle de la première montre de plongée Defy de 1969. Avec un mouvement Elite 670 automatique, cette montre est un coup de cœur à 8000€. La Defy Extreme Diver moderne en 42,5 mm et son triple étage lunette rotative/lunette fixe/verre ajoute un volume intéressant, bien que je préfère la version vintage.

Nomos : un anniversaire coloré

Nomos célèbre les 175 ans d’horlogerie à Glashütte avec la Tangente 38m édition limitée à 175 pièces et 31 cadrans colorés. Equipée du mouvement manuel DUW 4101, cette montre à 1950€ est un bel exemple de l’attention aux détails et à la qualité de la marque. Nomos reste fidèle à ses mouvements de manufacture et à son design soigné.

Patek Philippe : on consolide !

Patek Philippe a présenté ses modèles classiques sans grosses nouveautés, mais toujours avec un savoir-faire exceptionnel. Ellipse, Nautilus et Aquanautes restent des incontournables. Cette année a été marquée par une ambiance de bonne humeur sans excès de folie, ce qui est d’ailleurs idéal pour les petites marques innovantes.

Pequinet : le tourbillon surprise

Pequinet, avec sa Morea déclinée et surtout son tourbillon royale, a surpris tout le monde. Une montre à 65.000€, certes, mais qui témoigne d’un savoir-faire remarquable. Le cadran évoquant une goutte d’eau qui viendrait de tomber sur l’eau et partant du tourbillon est une touche poétique que j’apprécie particulièrement.

Ressence : la fraîcheur organique

Ressence m’a enchanté avec ses montres au design organique et contemporain. Elles apportent une bouffée d’air frais dans le paysage horloger. C’est une marque à surveiller pour son originalité et son approche novatrice.

Vacheron Constantin : la beauté déclinée

Vacheron Constantin continue de charmer avec ses Overseas aux cadrans verts satinés soleil. Bien que ce ne soit qu’une déclinaison, ce sont des montres dont la beauté est indéniable. La Patrimony et son cadran « vieil argent » célèbrent le minimalisme horloger. La Traditionnelle tourbillon chronographe, pièce exceptionnelle, incarne le sommet de l’horlogerie de luxe.


De l’or et des tourbillons ! Watches and Wonders partie 2

Préparez-vous pour un tour d’horizon chic et élégant, où nous explorerons des modèles fascinants et des prouesses techniques époustouflantes. Accrochez-vous à vos cravates, c’est parti ! J’évoque dans cette deuxième partie, Hublot, Hermès, Grand Seiko, Frédéric Constant, Czapeck, Cartier, Baume & Mercier, Tag Heuer.

Hublot : La surprise saphir

Ne t’étouffe pas ! Je sais, Hublot n’est pas nécessairement la marque qui me fait rêver. N’étant ni fan de foot ni résident de Dubaï, son côté très « show off » n’est pas exactement mon style. Cependant, la MP-11 en saphir « Water Blue » avec ses sept barillets offrant deux semaines de réserve de marche est tout simplement dingue. Pour vous donner une idée, cinq jours de réserve de marche, c’est déjà impressionnant (le calibre 400 d’Oris le fait très bien), mais quinze jours, c’est énorme !

Hublot maîtrise désormais une nouvelle palette de tons de saphir, ajoutant à leur expertise déjà bien établie dans l’utilisation de ce matériau pour les boîtiers et autres composants de montres. Bien que ce ne soit pas tout à fait mon goût, je respecte énormément la prouesse technique.

Hermès : élégance et poésie

À l’autre bout du spectre stylistique, nous avons Hermès. Leur dernière montre, la Hermès Cut, a été un véritable succès au salon. Cette nouveauté arbore une forme originale, donnant l’impression d’avoir intégré un rond dans un carré et vice versa. Le mouvement manufacturé Hermès H1912, développé avec Vauchet, et le cadran argenté opalin sont des exemples parfaits de l’attention aux détails que j’apprécie chez Hermès.

J’ai également été enchanté par leur tourbillon développé par le Cercle des Horlogers, le calibre H1926, qui inclut une répétition minute. Les montres métiers d’art d’Hermès, avec leur marqueterie de plume, de soie, et d’or, restent mes favorites. Mention spéciale pour celle qui s’anime à la demande avec un cavalier et une cavalière dans un boîtier en or gris.

Grand Seiko : s’inspirer de la nature

Chez Grand Seiko, on reste fidèle à l’inspiration naturelle. Les cadrans évoquant les bouleaux autour du studio de Shizukuishi sont toujours aussi magnifiques. Les montres Grand Seiko incarnent le « Quiet Luxury » : des pièces valant 10 000 € sans ostentation. Cependant, le chrono Spring Drive et la Masterpiece KODO tourbillon à force constante, bien que techniquement impressionnants, ne m’ont pas convaincu. Avec un prix de 385.000 €, cela reste loin de notre portée.

Frédéric Constant : l’élégance abordable

Retour sur terre avec Frédéric Constant et leurs classiques Moon Phase Date avec le nouveau mouvement automatique FC-716. Avec une réserve de marche de 72 heures, à un prix de 3895 €, cette montre offre un excellent rapport qualité-prix. Leur modèle Date Manufacture avec le mouvement FC-706 et différents cadrans est tout aussi élégant et bien positionné.

Czapeck : l’art de l’asymétrie

J’ai adoré les nouveautés de Czapeck, en particulier le modèle « Promenade Goutte d’Eau ». Son asymétrie et l’émail grand feu créent une illusion d’optique fascinante. Czapeck est une marque de luxe discret, parfaite pour les passionnés qui cherchent à éviter les grandes marques ultra-connues. C’est le moment de jeter un œil à cette marque si vous ne l’avez pas encore fait.

Cartier : une édition riche en nouveautés

Cartier nous a encore éblouis avec 66 nouveautés cette année. Parmi elles, la Baignoire et la Panthère en or massif se distinguent, mais c’est surtout la Tortue Chrono Monopoussoir qui a retenu mon attention. Ces modèles marquent le retour d’une référence désirée et magnifique.

Baume et Mercier : une renaissance en douceur

Baume et Mercier continue de nous surprendre avec de nouvelles itérations de la Riviera. Leur QP édition limitée est particulièrement réussie. Même si je trouve les différentes collections un peu déroutantes en termes de cohérence, il est clair que la marque se remet en place après des années de recherche de son identité.

TAG Heuer : un voyage dans le temps

Enfin, chez TAG Heuer, la Carerra Glass Box avec son cadran panda et le chronographe Skipper, hommage à un modèle de 1968, sont les stars. Avec un prix de 6850 € pour la version acier avec cadran bleu, TAG Heuer continue de séduire les amateurs de montres sportives élégantes.

Voilà pour ce tour d’horizon des nouveautés de Watches and Wonders. J’espère que vous avez apprécié ce voyage aussi chic qu’élégant. N’hésitez pas à partager vos coups de cœur ! C’est parti pour la partie 3.


Ça part dans tous les sens ! Watches and Wonders Partie 3

IWC : entre métaux précieux et démesure

IWC a encore frappé fort cette année avec des pièces impressionnantes. L’année dernière, l’Ingénieur avait fait sensation, mais cette fois-ci, c’est la Portugaise à remontage manuel avec tourbillon et affichage jour/nuit en forme de globe qui m’a séduit. Fun fact, ce globe a été développé par un stagiaire qui, malheureusement, n’a pas été retenu chez IWC.

L’Eternal Calendar avec 45 millions d’années de précision pour les phases de lune est également une belle prouesse technique, même si l’utilité dans 45 millions d’années reste une question philosophique.

Jaeger-LeCoultre : maîtrise et innovation

Chez Jaeger-LeCoultre, on a découvert des pièces incroyables comme le Duomètre Chronographe Moon avec son nouveau calibre 391. Deux barillets séparés alimentent indépendamment l’échappement et les complications, offrant une performance impressionnante.

Le clou du spectacle était l’Heliotourbillon, un tourbillon sur trois axes avec un effet cinématique inédit, un quantième perpétuel et un affichage grande date. Avec son diamètre de 44 mm, c’est une pièce imposante mais absolument fascinante.

A. Lange & Söhne : la maîtrise allemande

A. Lange & Söhne, nichée dans l’est de l’Allemagne, continue de prouver qu’elle n’a rien à envier aux maîtres suisses. J’ai eu la chance de manipuler le Datograph Flyback, limité à 125 pièces, et le Datograph Perpetual Tourbillon Lumen en HoneyGold, un métal exclusif à la marque. Le cadran lumineux dans le noir est tout simplement impressionnant.

Le chronographe retour en vol avec un compteur de précision à minutes sautantes, un quantième perpétuel et un tourbillon avec mécanisme d’arrêt secondes sont des démonstrations de la haute horlogerie à son apogée.

Laurent Ferrier : classique et élégante

La Laurent Ferrier Classique Moon m’a vraiment marqué. Disponible avec cadran bleu ou silver et boîtier en or, cette montre à 70.000 Fr. pourrait presque être une montre du quotidien (si le quotidien est fait de luxe). Avec ses 40 mm de diamètre, 13 mm d’épaisseur, et sa phase de lune peinte à la main, elle est quasiment parfaite. L’indicateur de réserve de marche à l’arrière est un détail que j’adore.

Montblanc : pas de grandes sensations

Montblanc a proposé diverses nouveautés, mais rien de réellement marquant cette année. Le modèle réalisé en hommage à Minerva reste un beau modèle, mais son aspect massif ne m’a pas particulièrement ému. La marque se concentre toujours sur ses montres « Zero Oxygène », retirant l’oxygène de l’intérieur des montres pour des performances accrues en alpinisme, un segment intéressant mais sans grand éclat pour moi cette année.

Piaget : la prouesse de l’ultra-plat

Piaget a fait sensation avec son Altiplano Ultimate Concept 150e anniversaire, une montre tourbillon ultra-plate de seulement 2 mm d’épaisseur. À plus de 600.000 €, c’est une prouesse technique impressionnante. Le retour de la Polo 79 avec un mouvement automatique plutôt que quartz est également une des stars du salon.

Trilobe : poésie et exclusivité

Chez Trilobe, j’ai découvert une montre poétique permettant d’imprimer au luminova le ciel visible à une certaine heure, date et lieu. Une montre unique et secrète, parfaite pour marquer un anniversaire ou un mariage de manière très personnelle.

Panerai : à fond sur l’America’s Cup

Panerai se concentre sur l’America’s Cup avec la gamme LUNA ROSSA. La Submersible Tourbillon GMT Luna Rossa Experience Edition, limitée à 20 pièces, inclut une expérience avec l’équipe Luna Rossa pour 195.000€. Une belle idée !

Bell & Ross : légèreté et confort

Bell & Ross a présenté la BR X5 BLACK TITANIUM, totalement mat, légère et confortable. Cette nouvelle BR-X5 embarque un mouvement manufacture conçu par Kenissi et certifié COSC, répondant aux critiques passées sur l’utilisation de mouvements génériques.

Roger Dubuis : le feu d’artifice final

Je termine avec Roger Dubuis, où chaque visite est un spectacle pour les sens. L’Orbis In Machina Central Monotourbillon en or rose, avec un tourbillon volant central à balancier à inertie variable, est une pièce incroyable à 200.826 € HT. Roger Dubuis continue de repousser les limites de la créativité et de l’audace.

Voilà, c’est terminé pour cette édition de Watches and Wonders. J’espère que ce tour d’horizon vous a plu. N’hésitez pas à partager vos coups de cœur avec moi sur Instagram.

À bientôt pour de nouvelles aventures horlogères !

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