Plus aucune marque de chaussures pour homme, même classique, ne peut se permettre de ne pas avoir une paire de « sneakers » dans sa collection, et pour cause : la demande en basket décontractée ne cesse de croitre. Entre entre 2013 et 2017 les ventes ont progressé de 5% par an, et ça ne risque pas de s’arrêter avec le confinement et le développement du télétravail qui n’encourage pas vraiment à porter de beaux souliers de cuir derrière son écran.
In Corio n’a pas dérogé à cette règle en sortant sa première paire de petites baskets blanches en cuir. Comme toutes les paires de la marque, elle porte un prénom d’homme. Je vous présente donc « Maxime », première du nom, une « sneakers » sobre que j’ai testé cet été.
L’approche de la marque habituellement connue pour ses chaussures de ville a été assez simple. Proposer une basket sobre, élégante, confortable, avec des finitions à la hauteur des autres chaussures de la marque, et avec un budget moyen. Il en résulte donc cette paire objet de toute mon attention aujourd’hui.
Une inspiration « GAT »
« GAT » QUOI ?
Cet acronyme signifie German Army Trainer en référence à une paire de baskets utilisée par l’armée allemande dans les années 70. C’est loin d’être une réplique, mais on reconnait l’inspiration sur l’avant, avec cette pièce en cuir appliquée et cousue sur l’empeigne. Cette inspiration est d’autant plus présente sur ce modèle dont les couleurs reprennent celles de la GAT d’origine.
Dans les détails
Cette Maxime est riche en détails, c’est le moins qu’on puisse dire. D’abord sur l’avant, avec cette croix cousue de fil blanc. Pourquoi une croix ? Pourquoi ici ? Sûrement pour renforcer la fixation de la languette, et ça rend plutôt bien. Quand on remonte sur les côtés des lacets, on remarque à mi hauteur une sorte de « traveto », c’est à dire un fil de renfort, qui marque le début d’une double couture qui court jusque sur l’arrière au niveau du quartier, sous le contrefort. Sur le côté, 4 orifices transpercent le cuir lisse en suivant la courbe de l’empiècement en cuir suédé.
C’est déjà pas mal comme détails pour une basket « minimaliste ». On constate quand on se penche sur cette paire qu’il y a vraiment eu une envie de la part de la marque de développer des éléments différenciants sans pour autant perdre ses clients.
Le laçage en est la preuve. Les orifices rectangulaires accueillent des lacets plats, ce qui n’est pas le choix le plus répandu dans le domaine de la basket. Le dernier oeillet est métallique, sûrement pour ajouter de la robustesse à un endroit fortement sollicité lors du laçage et du port.
Un cuir souple
Dans cette version blanche et beige, le cuir est lisse sur toutes les parties blanches et suédé sur les parties beige. Il a une bonne souplesse dès les premiers ports et on retrouve le confort qui fait la réputation de la marque. La couleur « blanc mat » est facile à porter au quotidien et surtout simple à entretenir. Attention toutefois à ne pas faire une partie de foot dans les ronces, c’est un cuir lisse qui n’appréciera pas les rayures sur sa carrosserie. Le bout rapporté étant en cuir suédé sur cette paire, cela garantie une meilleure allure dans le temps car ce type de cuir est quasi insensible aux égratignures.
Un montage léger
Une fois qu’on enfile cette paire on ressent directement que c’est un montage léger, avec une semelle fine, souple et cousue « Strobel ». Le nom peu paraitre savant, mais c’est un standard dans le monde de la basket de qualité, cela signifie que la semelle intérieure – appelée la « première de montage » – est bien cousue à la tige et pas uniquement collée. L’ensemble forme un chausson qui est ensuite cousu à la semelle en gomme. C’est un gage de durabilité et de flexibilité. La semelle extérieure est en gomme naturelle recyclée, un bon point pour la marque, alors que la semelle intérieure est en cuir montée sur une mousse en latex haute densité, pour le confort et le maintien du pied.
Une bonne paire du quotidien
C’est ce que m’a inspirée cette paire qui est ni trop présente, ni trop fade. Elle se laisse apprivoiser rapidement sans pour autant se faire oublier trop vite. C’est d’ailleurs ce qu’on demande à une paire de ce type. Côté fabrication et origine des cuirs, c’est vers l’Italie qu’il faut se tourner, et côté prix c’est comme d’habitude chez In Corio, plus vous commandez, moins les paires sont chères. Il vous en coûtera 185€ pour une seule paire ; 175€ la paire si vous prenez 2 paires sur le site (par forcément 2 baskets) et 155€ la paire si vous en prenez 3. Une stratégie intéressante pour ceux qui ont l’habitude de faire un « stock » de chaussures d’un seul coup afin d’être tranquille pour les prochains mois.