On a tous besoin d’une bonne paire de boots dans son placard. C’est elle qui vient nous soutenir pour les jours pluvieux, les balades en deux roues, et ces moment où on veut avoir l’air un peu plus badass que d’habitude !
La bottine : une chaussure du quotidien
Personnellement j’en porte très souvent, surtout parce-que j’aime avoir les chevilles tenues, et parce que je passe ma vie en scooter vélo. Alors autant avoir une bonne protection au niveau du pied en cas de chute. La petite dernière qui vient de rejoindre le banc d’essai VGL est la Hêtre de chez Heschung, une bottine pour homme en cuir noir très élégante.
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HESCHUNG, UNE HISTOIRE DE FAMILLE
Cette marque est une belle histoire de famille qui a débuté en 1934 entre les mains de Eugène Heschung, un coupeur qui travaillait à Dettwiller, une ville qui comptait à cette époque douze usines de chaussures.
Le succès au rendez-vous
Après avoir travaillé pour d’autres, Eugène s’est installé à Steinbourg à 10 minutes en voiture de Dettwiller, là où il commença à confectionner les premiers brodequins et les chaussures de travail qu’il vendait dans la région. A l’époque, tout était bien entendu fabriqué artisanalement, et déjà en véritable cousu norvégien ou cousu Goodyear. Au fil du temps, la société prospéra dans la région, et son fondateur profita de l’essor des sports d’hiver pour commercialiser ses chaussures de ski en cuir aux skieurs du massif Vosgien. Il faut dire que l’expertise de la maison dans le cousu norvégien était un avantage puisqu’il permettait de proposer des chaussures résistantes et étanches.
Le fournisseur de l’équipe de France de ski
Au fil du temps la marque devint experte dans ce domaine, et fut même fournisseur officiel de l’équipe de France de Ski qui remporta 9 médailles lors des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968 et 8 médailles aux Jeux Olympiques de Sapporo en 1972. C’est la grande époque du développement de la marque Heschung à l’international. En 1990, c’est l’arrivée de Pierre Heschung, petit-fils du fondateur qui prit le relais pour continuer de faire perdurer le savoir-faire de la maison. C’est aujourd’hui Romain Heschung, l’arrière-petit-fils du fondateur, qui crée les collection avec son père. Je vous le disais, c’est une belle histoire de famille !
La bottine « Hêtre »
C’est une paire de boots noires à lacets en cuir Anilcalf noir pleine fleur. Elle est montée avec un cousu norvégien bien robuste sur une semelle gomme que la marque appelle « Ravel ».
Un cousu robuste et protecteur
On reconnait ce type de cousu au petit bourrelet de cuir qui dépasse au dessus de la couture à la liaison entre la tige et la semelle. La semelle gomme sculptée de crans a le très grand avantage d’être un parfait isolant pour les jours de pluie et de froid, et permet d’avoir une excellente adhérence sur tous les supports.
Une forme toute en rondeur
La forme de cette boots est appelée « Odéon » chez Heschung. Elle a une silhouette toute en rondeur, avec une extrémité qui remonte très légèrement, presque mufflée. La tige est agrémentée de 5 oeillets et de 3 crochets d’attache rapide. Les lacets noirs en coton ne risquent pas de s’échapper ! Les crochets sont très pratiques puisqu’ils permettent d’enfiler la boots beaucoup plus facilement.
De belles finitions
On remarque sur cette paire que les découpes du cuir sont très bien réalisées. C’est d’ailleurs tout ce qu’on attend d’une paire dans cette gamme de prix. Les coutures sont toutes doublées (2 passages), et on voit aussi trois beaux points de renfort au niveau du rabat, à la liaison avec l’empeigne (dessus du pied). Le contrefort extérieur (au niveau du talon) est lui aussi monté avec une couture double. Tous ces détails sont un gage de qualité et de durabilité.
Un cuir de qualité
Le cuir utilisé est « pleine fleur », c’est à dire que la tannerie a gardé la partie extérieure du cuir, la « fleur », qui est la plus noble. C’est un cuir beaucoup plus cher à l’achat car il nécessite d’avoir uniquement des peaux sans défauts, donc uniquement les meilleures peaux. La finition de ce cuir qui vient de la tannerie Haas est appelée « Anilcalf ». Il est lisse et facile d’entretien. Attention cependant aux griffures, ce cuir y est sensible. La doublure intérieure de la chaussure est aussi en cuir.
Cette paire chausse exactement à la taille standard. Elle est vendue 550€ 695€, ce qui est placé assez haut pour une chaussures fabriquée en France avec des matériaux et une finition impeccables.
La première fois…
La première fois entre les mains
Déjà au premier contact visuel avec la paire, on sent tout de suite qu’on est en présence d’une chaussure de qualité. Sorties de leur boite, elles sont comme un bel objet, on les regarde, on est content sont acquisition.
La première faut aux pieds
Au premier contact avec les pieds on s’attend forcement a avoir (un peu) mal. Forcement, la structure est structure rigide et le cuir est neuf. Et bien non. C’est tout le contraire. C’est comme ci on les avait portées depuis 10 ans. Hyper doux ! La surface intérieure de la tige au niveau de la cheville est molletonnée, c’est très bien fait, on ne veut surtout pas faire mal au talon d’Achille!
Une chaussure du quotidien
Au quotidien, c’est une chaussure confort mais c’est aussi une chaussure élégante.
Une chaussure décontractée de tous les jours
On peut, dans certains métiers, la porter tous les jours, avec un jean foncé bien coupé et un beau col roulé, dégaine chic sobre et tout terrain. De la même façon qu’il est inutile de conduire un Range Rover en ville, on est bien content de l’avoir si on arrive sur une route boueuse en Sologne. Et la chaussure reste chic en toute circonstance.
Un cuir lisse un peu fragile
A moto, soyez soigneux et portez un protège souliers (comme ceux-ci) pour passer les vitesses. Cela vous évitera les mauvaises rayures sur la carrosserie de votre paire de boots ! L’avantage de la Hêtre noire c’est qu’elle a ce côté urbain-caméléon. On aurait plus intuitivement pris du marron en se disant de toute façon qu’on a bien des Richelieu noirs pour le bureau mais en fait noir c’est plus polyvalent ! Attention, ce genre de cuir peu travailler si vous ne mettez pas d’embauchoirs. Il faut toujours en mettre quand vous ne la portez pas.
