Depuis les années 30, les plongeuses n’ont cessé de quitter les profondeurs et de conquérir nos poignets malgré leurs spécificités techniques hors du commun qui n’en font pas des montres « passe partout ».
Par définition, une plongeuse est une montre vouée à évoluer dans des conditions extrêmes de pression, de salinité (donc de corrosion) et de température. Et je ne vous parle pas de l’absence de luminosité et de l’importance du « temps » lors d’une plongée !
Une montre de plongée est donc surtout un objet technique avant d’être un accessoire esthétique.
J’ai profité de l’essayage de la Tudor Pelagos pour décrypter les 5 points les plus importants sur ce type de montre.
1 – Une étanchéité parfaite
Quand il est question de plongée, il convient d’avoir une étanchéité à toute épreuve. Une véritable étanchéité testée en cuve hyperbare, à la fois sous vide et sous l’eau, et pas seulement une protection contre les éclaboussures.
Le fond vissé de la Tudor Pelagos offre un étanchéité à 500m.
Une bonne étanchéité passe par un fond et une couronne vissés. Certaines couronnes comme celle de la Pelagos sont dotées d’une triple protection sur cette partie très sensible. Toutes les parties mobiles (couronne, poussoirs, fonds) sont des points d’attention sur ce type de montres car ils peuvent
Si nous prenons la Pelagos, elle est étanche à 500 mètres, et testée à 125%, c’est à dire 625 mètres. Une profondeur suffisante pour une utilisation de plongée classique, même poussée.
Si vous plongez à 500 mètres, cela signifie que les pressions exercées sur la montre vont être énormes, et certaines montres – dont la Pelagos – sont dotées d’une valve à hélium à neuf heures qui lui permet de réguler la pression au cours de la plongée.
Vous pouvez voir la valve sur la tranche du boitier.
Cette petite valve permet l’évacuation le l’hélium qui aurait pu s’infiltrer à l’intérieur du boitier. Lors de la remontée, cette valve empêche la surpression – et les dégâts occasionnés par cette pression – qui peut survenir dans le boitier si la décompression du plongeur se fait plus vite que le dégazage de l’hélium contenu dans la montre.
Un petit détail totalement superflus pour mon passage quotidien sous la douche !
2 – Une lisibilité accrue
Une plongeuse, c’est surtout un cadran lisible. Car une fois dans les profondeurs, il vaut mieux pouvoir lire facilement l’heure et le temps de plongée.
A l’extérieur, la lunette tournante unidirectionnelle permet au plongeur de gérer son temps de plongée avec une visibilité parfaite. C’est un élément spécifique des montres de plongée. Sur la Tudor, elle est en titane brossé, et dotée d’un disque bleu en céramique. Le verre en saphir anti rayures et anti reflet est un vrai atout pour bien lire le cadran.
La Tudor est dotée d’une aiguille des heures au look original qui vient trancher un carré en deux, tout comme l’aiguille des secondes. Les index sont eux aussi carrés ou rectangulaires avec un triangle à 12 heures, et la forme du cadran – où les index sont encaissés – donne une allure originale et beaucoup de relief à celui-ci.
Il en résulte une lisibilité que je trouve irréprochable (indispensable sur une montre de plongée) mais aussi un design très intéressant d’un point de vue esthétique sur le cadran (un comble pour une plongeuse !).
J’aime cette allure « rétro-sport » qui n’a pas peur d’afficher une façade entièrement bleu !
3 – Un mouvement de qualité
Je dis souvent que j’aime les produits dans lesquels je peux avoir confiance. Plonger avec une montre mécanique nécessite d’être certain d’avoir un mouvement fiable au poignet. Cela passe par un calibre de qualité, testé et validé (dans l’idéal par le COSC, Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres).
Pour la Tudor, elle embarque le nouveau calibre MT561 développé et fabriqué par la marque et approuvé COSC. Cela peut paraître anecdotique, mais c’est un point très appréciable qui démontre la vigueur de cette maison.
Il est doté d’une réserve de marche de 70 heures, c’est-à-dire que vous pouvez la laisser dans sa boîte presque 3 jours sans problème !
Un calibre « de manufacture » c’est un peu comme un système d’exploitation sur un téléphone. Certaines maisons utilisent des mouvements ETA ou MIYOTA pour « motoriser » leurs montres, comme samsung utilise Android (créé par Google) dans ses téléphones.
Pour un mouvement de manufacture, la marque a développé son propre mouvement, comme l’iOs Apple dans les iPhone. En confectionnant elle même le mouvement, la marque contrôle la totalité de la chaine de production, ce qui est un gage de qualité incomparable.
4 – Un bracelet adaptable
Sur la montre, le bracelet est un élément extrêmement important, et pas seulement un détail. On voit parfois certaines marques négliger cette partie, à tort.
Dans les montres de plongée, on peut trouver à la fois des bracelets caoutchouc et acier. Certains bracelets sont ajustables, on peut parfois avoir une rallonge à l’intérieur du bracelet pour faire passer la montre au dessus d’une combinaison de plongée. Dans tous les cas, le bracelet est un élément interchangeable.
Sur la Pelagos, le bracelet à l’allure relativement classique embarque pourtant un système simple et malin d’auto ajustement qui permet de garder la montre en place pendant la plongée.
La « jauge » de tension du bracelet.
Ce système d’auto ajustement prend en compte la diminution du diamètre du poignet du fait de la pression qui s’applique sur celui-ci et sur la combinaison en Néoprène lors de la plongée. Par conséquent, le diamètre du poignet devient plus petit à mesure que la combinaison devient plus fine et le bracelet se resserrera automatiquement grâce à un système de ressort situé dans la boucle déployante que j’ai photographié ci-dessous.
Le système interne d’adaptation du bracelet.
Une évolution technique très appréciable qui vous évitera de perdre votre précieux garde temps dans les profondeurs de la grande bleue !
La Pelagos est disponible sur bracelet bleu en caoutchouc ou un bracelet en acier classique que j’ai pu tester.
5 – Un look différent
On ne s’attend jamais à avoir une montre très fine quand on décide de s’offrir une plongeuse. Le fait que ces montres embarquent des fonctionnalités spécifiques et soient conçues pour résister à des conditions extrêmes n’y est pas pour rien !
La plongeuse est très souvent une montre ronde au cadran très présent et contrasté, dont les aiguilles sont elles aussi assez marquées, car il faut les voir !
De ce côté là, c’est à vous de choisir et de voir vers quelle montre emportera votre vote.
La Tudor est sur ce point une montre de plongée originale. Avec un superbe bleu profond extrêmement bien choisi. Cette montre à une allure sans pareil. Avec la Pelagos, la maison Tudor se démarque de sa cousine (Rolex) et s’émancipe d’une très belle manière.
Nous saluons les efforts tant sur le design que sur le mouvement (dans toutes les gammes). Aussi, à 3000€, cette montre dotée d’un calibre de manufacture est l’une des moins chers de sa gamme. Elle offre une excellente alternative pour ceux qui veulent s’offrir une montre haut-de-gamme et sport sans pour autant dépenser « une fortune ».
N’hésitez à faire comme moi et passer en boutique pour l’essayer. Ca change tout !
A très bientôt,
Arnaud
