ÉTAPE 2 : LA DÉMOLITION
Les démolitions intérieures
Quand nous avons acheté la maison, nous avions une surface de 67 m² habitables. Mais comme je disais dans le précédent article sur l’achat de la maison, l’organisation du rez-de-chaussée était vraiment tordue. On a donc pris la décision de repartir de zéro, de vider entièrement la pièce de tous ses murs et de sa cheminée pour laisser place à la créativité de l’architecte.
L’isolation, les murs et de sol
La maison n’était pas du tout bien isolée. Certains murs étaient doublés avec du polystyrène, d’autres avec rien. Quant au sol, il y avait une partie dotée d’une fine dalle en béton de 4 cm d’épaisseur qui disposait d’un sol en petit carrelage hexagonal couleur brique. Le salon avait quant à lui un beau sol en tomettes d’origine, mais posées sur un lit de terre battue.
Ce n’était pas possible de laisser la maison en l’état. Il fallait tout reprendre depuis le début pour faire isoler la maison par le sol et les murs. Pour préparer l’arrivée d’une nouvelle dalle de béton armée et isolée, nous avons décaissé environ 20cm de terre et de gravats.
Les ouvertures : portes et fenêtres
La aussi, il n’y avait rien à faire avec l’existant. Les fenêtres en bois étaient toutes dans un très mauvais état, et ce n’était bien évidemment que du simple vitrage. Il fallait tout changer. Nous avons sélectionné les fenêtres en alu K-Line pour les remplacer. Mon choix s’est porté sur cette marque car j’en ai toujours entendu énormément de bien.
Voici le détail des ouvertures existantes :
- Façade : 3 fenêtres / 2 portes-fenêtre
- Pignon Est : 1 fenêtre
- Pignon Ouest : 1 petite fenêtre
- Arrière : Une ancienne porte murée, transformée en fenêtre
Dans le plan prévu par l’architecte, il n’y a plus la même organisation. La porte d’entrée principale devient une porte fenêtre qui donne dans le salon, alors que la fenêtre de l’ancien salon devient la porte d’entrée principale. Cela n’est pas incohérent avec l’histoire de la maison car nous avons découvert lors des démolitions que cette fenêtre était en fait une ancienne porte, tout comme la fenêtre de l’ancienne salle à manger, ou la fenêtre du pignon Est (à droite sur le dessin).
Nous avons profité de ces grands travaux pour faire percer une nouvelle fenêtre sur le pignon Ouest (à gauche sur le dessin) et faire ajouter des briques sur la petite fenêtre de la cuisine. Nous avons aussi décidé de ré-ouvrir la porte arrière qui était murée, afin de donner une nouvelle perspective sur l’arrière de la maison.
À l’étage, nous avons choisi de faire poser des fenêtres de toit Velux. Nous voulions un maximum de lumière, et des lucarnes jacobines, ou des lucarnes rampantes n’auraient pas été aussi efficaces. De toutes petites lucarnes sont présentes en haut des pignons Est et Ouest. Nous avons décidé de les garder et d’y mettre des parois fixes. Dans la grande chambre, l’ancienne porte du grenier sera transformée en fenêtre basse qui nous permettra d’avoir une belle vue sur le jardin depuis notre lit.
Le plafond
Il est intéressant de voir comment étaient conçues les maisons au XIXème et début du XXème siècle, car à l’époque il n’y avait pas de matériaux en plastiques, et les maisons étaient toutes fabriquées avec ce que les habitants trouvaient sur place. Le plafond de la maison ne dérogeait pas à cette règle. Il était composé de plusieurs couches successives : plâtre / petits morceaux de châtaignier / solives en chêne / terre battue. Il à donc fallu tout retirer pour reconstruire à neuf, avec des matériaux qui correspondent aux normes et pratiques actuelles.
Les murs
Comme c’était souvent le cas dans les maisons de cette époque (1843), tous les murs intérieurs de la maisons étaient porteurs. Seules 2 petites cloisons ne supportaient rien. Il a donc fallu entièrement étayer le premier étage (grenier) de la maison pour détruire les murs porteurs, avant de poser 3 poutres métalliques IPE pour remplacer ces murs. Nous n’avons pas pris le risque de choisir des poutres en bois, car il est très difficile de trouver 3 poutres en bois bien sec qui ne bougeront pas trop dans le temps. La plupart du temps il faut récupérer des poutres dans d’autres maisons, mais le résultat n’est jamais certain.
Pour nous éviter d’avoir des poteaux qui soutiennent les IPE le long des murs de la maison, les maçons ont enfilé les poutres à l’intérieur des murs périphériques avant de sceller ces poutres dans les murs.
Local chaufferie
C’était la grosse verrue de la maison. Un ancien propriétaire avait fait construire – il y a certainement plus de 30 ans – un local en parpaings sur le pignon Ouest de la maison pour abriter la chaudière. Ce local n’avait pas du tout le même style que la maison, et il était en décalage total avec le reste. En plus, il n’avait pas été enduit, les parpaings étaient en béton brut, et du fait de son emplacement, cette chaufferie privait la petite fenêtre de la cuisine de lumière. Bref, c’était une aberration qu’il fallait détruire. Nous avons donc décidé de déplacer la chaufferie 3 mètres plus loin, dans la grange qui est voisine de la maison.
Gravats et terrasse
Le terrain de la maison est légèrement en pente. Cela est parfait pour l’écoulement des eaux de pluie, mais c’est un détail moins agréable quand on décide de s’installer sur sa terrasse pour un bon barbecue entre amis ! Les anciens propriétaires avaient construit une terrasse qui épousait la topographie du terrain, ce qui donnait une terrasse en pente. Cela peut paraitre anecdotique, mais le corps humain n’est pas du tout à l’aise sur une zone en pente. On est bien mieux sur une surface plane !
Pour rattraper ce dévers et créer une nouvelle terrasse plate, j’ai eu l’idée de garder les gravats issus de la démolition, et de faire couler une dalle de béton par dessus. C’était une excellente idée, mais je n’avais pas eu l’oeil quand au volume que cela représentait. Au final nous n’avions pas pris de benne pour évacuer les gravats, mais nous avons du prendre un terrassier pour venir évacuer les 30m³ qui s’entassent devant chez nous depuis des semaines !
Nous allons ensuite faire couler une belle dalle bien lisse devant la maison pour poser une nouvelle terrasse parfaitement horizontale.
Ici s’arrête ce second article dédié à la rénovation de la maison VGL. Vous pouvez voir encore plus de photos sur le compte Instagram de la maison : www.instagram.com/maison.vgl
Le prochain article sera dédié à la rénovation.
A bientôt,
Arnaud