Il y a des montres qui suscitent immédiatement ma curiosité, et la Zenith Defy Skyline Chronograph Skeleton en fait désormais partie. Bien que je ne sois pas particulièrement friand des cadrans squelettés, Zenith a réussi ici à trouver la bonne recette : un équilibre subtil entre technicité et esthétisme, qui apporte une vraie cohérence à la collection Defy. La symétrie de ce cadran n’y est peut être pas pour rien. En dévoilant cette version ajourée de son chronographe Skyline, la marque suisse boucle la boucle et offre une nouvelle dimension à son célèbre mouvement El Primero.
L’ART DE L’OUVERTURE : UN SQUELETTE BIEN RÉFLÉCHI
L’exercice du cadran squelette est un pari risqué. Trop ouvert, il devient illisible. Trop chargé, il perd en légèreté. Ca peut vite faire « cheap ». Et ça, on deteste dans l’horlogerie !
Zenith évite ici ces écueils en jouant sur des motifs géométriques inspirés du logo « double Z » de la marque, apparu dans les années 1960. La structure est fluide, technique sans être indigeste, et surtout parfaitement lisible, un défi souvent complexe pour ce type de design qui peut vite être « casse gueule ».
Le cadran ajouré laisse entrevoir le cœur battant du El Primero 3600SK, la version squelettée du légendaire mouvement chronographe automatique. Ce calibre affiche le 1/10e de seconde, une prouesse rendue possible par sa fréquence de 5 Hz (36 000 alternances par heure). Zenith va encore plus loin en dotant son chronographe d’une aiguille centrale qui effectue un tour complet en 10 secondes, rythmant chaque pulsation avec une précision chirurgicale.
UN DESIGN ASSUMÉ, UNE MONTRE DE CARACTÈRE
Côté architecture, la Defy Skyline Chronograph Skeleton conserve les lignes anguleuses et modernes de la collection. Vous pensiez que c’est une référence à une autre marque très connue. Mauvaise pioche ! Son boîtier de 42 mm en acier inoxydable adopte la fameuse lunette à 12 facettes, clin d’œil aux premiers modèles Defy des années 1960. La richesse de Zenith vient aussi de ses archives. Son alternance de surfaces brossées et polies capte la lumière sous tous les angles, renforçant le caractère dynamique de la pièce. Comme je dis à chaque fois, il faut la passer au poignet pour se faire une idée.
Disponible en deux déclinaisons – cadran noir ou bleu – la montre joue sur une approche monochrome avec des ponts, une platine et une masse oscillante étoilée assortis à la teinte choisie. Un travail de finition remarquable qui accentue la profondeur du mouvement. Les index facettés et les aiguilles rhodiées sont recouverts de Super-LumiNova, garantissant une excellente lisibilité en toute circonstance.
UNE PRATICITÉ BIEN PENSÉE
Zenith n’a pas oublié l’aspect fonctionnel. Comme les autres modèles de la collection, cette Defy Skyline Chronograph Skeleton est dotée d’un système de bracelet interchangeable ultra-pratique. De toute l’industrie horlogère, c’est sûrement le mieux pensé et le plus facile à utiliser. En un simple clic, le bracelet en acier peut être remplacé par un caoutchouc texturé au motif étoilé, qui apporte une touche plus sportive et dynamique. Côté robustesse, la montre affiche une étanchéité de 100 mètres (10 ATM), renforcée par une couronne vissée et un fond maintenu par quatre vis hexagonales. C’est une montre à porter au quotidien, à la plage, à la piscine ou au bureau.
UNE ÉVOLUTION LOGIQUE
Avec cette version squelettée du Defy Skyline Chronograph, Zenith vient compléter cohérentement sa gamme et prouve une fois de plus sa maîtrise technique. Ce n’est pas simple de faire à la fois une pièce moderne et lisible avec un cadran ajouré.
Prix annoncé : 14 900 CHF / 15 500 USD / 15 900 EUR. Un tarif assez cohérent par rapport au niveau de finitions et aux détails de cette montre. Disponible, bien entendu, dans les boutiques Zenith et chez les détaillants agréés.