Ce n’est pas la première fois que je passe une Withings au poignet. En 2017, c’était la Steel HR que j’avais testé en conditions dans les rues de New York. Depuis, cette entreprise française n’a pas cessé de renforcer son positionnement dans le domaine des objets connectés, et particulièrement ceux dédiés à la santé. Elle est d’ailleurs le leader français de la santé connectée, ce n’est pas rien. Mais plus qu’un simple « leader » qui essaye d’être le plus gros, il transparait dans le développement de ses produits une véritable volonté de s’imposer comme un compagnon du quotidien qui aide ses utilisateurs à améliorer leur santé et leur bien-être jour après jour, sur le long terme.
Cette nouvelle ScanWatch ne déroge pas à la règle et propose un panel de fonctionnalités impressionnant dans un si petit boitier. Le calcul la saturation en oxygène dans le sang, la possibilité de faire un électrocardiogramme « de grade médical », un suivi du rythme cardiaque, une détection des signes de fibrillation auriculaire – une forme d’arythmie grave – et tout cela dans une montre avec environ 30 jours d’autonomie.
Beau tableau !
Un outil médical avec de l’allure
On peut se demander quel type de design on souhaite pour une montre connectée. Un accessoire novateur qui met à plat les caractéristiques stylistiques classiques de la montre, ou bien une version revisitée de la montre de poignet qu’on connait depuis un siècle. Certains aiment avoir un grand écran qui affiche tout, avec des couleurs et des notifications, alors que d’autres souhaitent plutôt de la discrétion et préfèrent tout concentrer sur un smartphone pour n’utiliser la montre que comme un capteur.
Je serais plutôt orienté vers cette seconde alternative, mais cela est vraiment un choix personnel que vous seul pouvez arbitrer. Ceci étant, cette ScanWatch reprend l’allure d’une montre classique, même très classique ! On dirait un peu les premières montres de poignet quand les horlogers fixaient des arceaux sur une montre de gousset afin de faire passer une lanière en cuir pour l’accrocher au poignet.
Le modèle que j’ai choisi est sobre, simple, épuré. Le boitier rond de 38,4mm de largeur est d’une taille parfaite, et son épaisseur de 13,2mm est déroutante quand on sait tout ce qu’elle embarque. Le cadran en laiton laqué blanc dispose d’index chromés appliqués et il affiche l’heure via deux aiguilles bâton elles aussi chromées. Le sous-cadran est guilloché et affiche la jauge d’activité de 0% à 100%. Le tout est protégé par un verre saphir, ce qui renforce la durabilité de cette petite montre. Le bracelet d’origine en fluoroélastomère est souple, résistant et étanche mais la marque a prévu un très large éventail de bracelet de rechange pour personnaliser sa ScanWatch.
Les données suivies
Si l’allure peut paraitre simple, c’est à l’intérieur que tout se passe. Côté fonctionnalités, c’est un doux euphémisme de dire que le menu est complet. Commençons d’abord par la fréquence cardiaque et la notification de battements irréguliers. Ensuite, la montre calcule aussi la saturation en oxygène dans le sang (SpO2 médical), que la marque dit « de grade médical » et qui a été validée par le « Laboratoire UCSF de recherche sur l’hypoxie ». Elle permet aussi d’identifier aussi les perturbations respiratoires avec une détection de la saturation, une mesure des fréquences cardiaques et respiratoires et un analyse des mouvements.
Plus incroyable, ce petit bout de montre de 58 grammes est capable de délivrer un électrocardiogramme en 30 secondes, qui vous donne un tracé sur une grille millimétrique de l’activité électrique du coeur. Ce rapport est lui aussi qualifié par Withings de « grade médical » puisqu’il a été validé par l’Hôpital Georges Pompidou de Paris et le Centre Cardiologique du Nord.
En plus, mais cela est assez standard, la montre calcule les pas en marche et en course, la distance parcourue, les calories brûlées, la durée de nage, la pratique du vélo, les phases de sommeil, détecte les battements irréguliers du cœur, repère les interruptions du sommeil et enregistre la fréquence cardiaque de nuit. C’est impressionnant comment la miniaturisation a pu rendre possible le fait d’embarquer autant de capteurs dans une si petite montre.
Un écran basse consommation
Le premier « écran » si je peux dire ainsi, c’est celui qu’on connait tous. Il est analogique et dispose de 2 aiguilles pour les heures et les minutes. Un second cadran à 6 heures est quant à lui là pour afficher en pourcentage la progression réalisée par rapport à l’objectif quotidien d’activité. Le but est d’arriver à 100% à la fin de la journée.
Le second écran, le vrai, est quant à lui un mini « PMOLED » bicolore qui permet d’afficher les différentes fonctionnalités : le rythme cardiaque qu’il soit normal ou irrégulier, la « SpO2 », les notifications de son téléphone, la fréquence cardiaque, les pas, les étages montés, la distance parcourue, etc. Il permet aussi de lancer un ECG ou un calcul de la saturation. C’est un écran vraiment secondaire qui ne remplace en rien celui de votre téléphone et de l’application « Health Mate » qui se connecte à la montre. Mais il apporte juste ce qu’il faut d’informations et puisqu’il s’éteint très rapidement, il ne pénalise pas l’excellente autonomie de la montre.
Une large autonomie
Selon Withings, une seule recharge permet de tenir jusqu’à 30 jours en utilisation normale. Je dirais plus qu’on peut tenir un vingtaine en mode normal, et une trentaine en mode usage léger. C’est pour cela qu’on peut vraiment dire que cette montre peut être portée jour et nuit pour suivre l’activité dans son sommeil, puisqu’il n’est pas nécessaire de la mettre en charge toutes les nuits pour l’utiliser la journée.
La montre dispose même de 20 jours supplémentaires d’autonomie si on la passe en « mode réserve », c’est à dire avec un affichage exclusivement analogique de l’heure et un suivi de l’activité. La charge de la montre n’est pas bien longue pour atteindre 80% puisque ce niveau est atteint en seulement 1h alors qu’il faudra 2h pour qu’elle soit totalement chargée.
Quel est l’objectif d’une telle montre ?
Cette nouvelle ScanWatch, c’est l’avènement de la véritable santé connectée accessible et facile d’utilisation, tout cela dans un design élégant et haut de gamme. Elle permet à la fois de porter une jolie montre, tout en bénéficiant d’un suivi de santé précis et complet au quotidien, qui permet même de prévenir un certain nombre de maladies qui peuvent être silencieuses comme c’est le cas avec la « fibrillation auriculaire ».
On franchit un cap très intéressant avec cette ScanWatch. Si auparavant s’acheter un accessoire médical était une sorte de premier pas dans le monde de la maladie, c’est ici un achat plaisir comme les autres. Je veux dire par là qu’il est désormais possible d’offrir un accessoire de suivi de santé à un proche sans pour autant lui donner l’impression qu’on lui offre une consultation médicale. Vous n’auriez jamais offert un « Oxymètre de pouls » auparavant, et pourtant aujourd’hui cela ressemble à une jolie montre. Vous n’auriez jamais eu l’idée de vous acheter un appareil à ECG en dehors d’un soucis de santé. Et pourtant il est désormais embarqué dans votre montre.
Comme quoi, c’est peut être un bon moyen de prendre soin de sa santé ou de celle de son entourage sans en avoir l’air !