S’HABILLER POUR PLAIRE

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« Ça fait du bien à l’intérieur, et ça se voit à l’extérieur » : je ne vous parle pas d’un yaourt mais de la confiance en soi, celle qui nous rend beaux, celle qu’on essaie de rassembler quand on s’habille pour un premier rendez-vous.

Que ce soit pour plaire à une femme, un homme ou simplement plaire à son entourage personnel ou professionnel, il est important de savoir comment plaire.

J’ai profité du petit déj mensuel que je prends avec mon ami Sélim Niederhoffer – qui sort ces jours-ci son premier livre intitulé « Leçons de Séduction » – pour approfondir ce sujet avec lui et vous donner les meilleurs moments de notre discussion. Alors, comment s’habiller pour plaire ?

Arnaud : Est-ce que c’est important de bien s’habiller pour plaire ?

Sélim Niederhoffer : Tu sais à quel point on est tous jugés en une micro-seconde. On juge tous sur les apparences, même si on essaie de garder l’esprit ouvert. Une belle tenue, ça montre le soin. Ça prouve l’investissement qu’on est prêt à faire pour soi. Et ça envoie aussi un signal fort : « cet homme comprend les règles de vie en société, il ne te fera jamais honte, tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. ». C’est un moyen de signaler aux autres qu’on est sortable et adaptable.

Même si la mode évolue avec les époques, le jeu ne change pas. A part dans les dystopies où l’habit est uniformisé, on essaie tous de plaire et d’envoyer un message plaisant et rassurant à grand renfort de marques et de coupes ajustées.

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Arnaud : Comment on s’habille pour plaire lors d’un « vernissage » un peu chic par exemple ?

Sélim : Tu t’habilles comme tu veux… en fonction de ton environnement ! Un vernissage d’une petite expo de peinture de ta tante ne requiert probablement pas le même formalisme qu’une soirée couverte par SayWho, VillaSchweppes et 10daysinParis. Les mecs de la mode sont généralement bien plus audacieux, bien plus visibles que le reste des convives lors de ces pince-fesses.

Je trouve que ton style et les conseils que tu donnes sur Verygoodlord permettent de savoir comment bien s’habiller dans toutes les situations. Il suffit seulement de savoir ce qu’on veut.

Casual chic…

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Ou costume habillé ?

Arnaud : Est-ce qu’on peut s’habiller pareil pour un premier rendez-vous normal VS un premier date Tinder ?

Sélim : Encore une fois, question de contexte et d’environnement. Si tu as rencontré ton « rendez-vous » chez des amis d’amis, tu as déjà vu un peu son style. Plutôt classique et BCBG sans prise de risque ? Plutôt Zara / H&M mixeuse de tendances en sneakers ? Complètement streetwear ou en col claudine ?

Le mieux à faire, ça reste de venir « comme tu es », comme le demande si bien Ronald. Si tu t’éclates en salopette – comment toi parfois – et que tu as envie de montrer que tu es à la pointe de la hype, alors vas-y ! C’est à la fois trop décalé et trop dangereux pour moi : je reste dans le basique – souvent en jean / blazer ou en costume bleu marine – je conseille le basique.

Mais on a tous nos définitions de basique… Plutôt Beigbeder ou Jean Dujardin ? Plutôt Griezmann ou Pascal Obispo ? Tout le monde a sa définition de « normal », de « convenable ». C’est pour cela que j’incite toujours les gentlemen que je coache à discuter du dress-code du premier RDV par texto, plutôt que d’arriver en baskets et de se rendre compte que la fille est complètement sur-habillée.

Ah, et pour répondre à ta question : pareil pour plaire pour un RDV « Tinder ». Mieux vaut demander avant, et accorder le dress-code au lieu choisi pour ce premier rendez-vous !

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Arnaud : ça peut fonctionner un couple aux styles vraiment dissemblables ?

Sélim : Je vais être obligé de te donner une réponse de Normand… Parfois oui, parfois non. Lors de mes sessions de coaching en séduction pour artdeseduire.com, c’est toujours la même chose. Je mets l’accent sur les points communs, sur le très célèbre « Qui se ressemble s’assemble », mais il y a toujours 10% de couples qui illustreront le proverbe « les contraires s’attirent ».

S’habiller trop différemment, ça veut dire avoir des modes de pensée différents, des modes de vie différents, et au bout d’un moment, c’est difficilement conciliable. L’habit est un révélateur social. L’homme qui bosse dans un quartier d’affaire en costume-cravate, tu le vois rarement avec une fille skateuse ou une emo’…

Arnaud : Pourquoi c’est important de se plaire à soi-même quand on s’habille ?

Sélim : C’est la base de la confiance en soi : se regarder dans un miroir et se dire « Si j’étais une femme, je le trouverais mignon / élégant / sexy ce bonhomme… » !

En termes de vêtements, j’ai hérité d’une loi qu’une amie m’a transmise. Elle me disait « Quand tu sors, il faut que tu sois prêt à rencontrer l’homme de ta vie dans ces fringues » (oui, elle croyait que…).

J’ai toujours gardé ça en tête. Tu ne sais jamais quand tu vas croiser la femme de ta vie. Ou un futur employeur. Ou quelqu’un qui peut changer ta vie. Et une fois que tu as pris cette habitude, tu te rends compte que tu ne dois pas ta bonne apparence aux autres, mais que c’est un effort que tu fais pour toi-même.

Cette version de l’effort dans le vêtement est mieux que celle que me soufflait mes parents : « Habille-toi toujours comme si tu allais mourir dans ces fringues ». C’est moins joyeux, non ?

Arnaud : En tant que coach en séduction, tu penses que certains hommes ne trouvent pas l’amour à cause d’un look moyen ? Tu crois vraiment que les femmes nous jugent à ce point ?

Sélim : C’est une bonne question… et je pense que les femmes sont bien plus sympas que nous, et moins superficielles.
La philosophe Estelle, dans le titre « American Boy » en feat. Avec Kanye déclarait : « Don’t like his baggy jeans, but I might like what’s underneath them… » !

Au contraire, je pense qu’une femme qui n’aime pas ton look, elle va se faire une joie de te relooker, de jouer à la poupée avec toi. Je ne dis pas qu’il faut se laisser aller POUR donner l’occasion aux filles de nous rhabiller, non. Je dis qu’on n’est pas TOUJOURS obligé d’être au top, ça nous laisse une marge de progression ! Mais dans le boulot, dans le coaching en séduction, j’ai arrêté le côté relooking. Je m’ennuyais. Je préfère travailler le fond, plutôt que la forme.

Même si on connaît tous ce proverbe… « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface… »

Mais il faut quand même faire attention, certaines femmes sont totalement réfractaires aux looks moyens qui ne sont pas « parfait ». C’est pour ça qu’il faut être soi-même pour être certain de rencontrer celle avec qui ça collera le mieux.

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Arnaud : Le gentleman sur la couverture de ton livre « Leçons de séduction » est très habillé. Tu n’as pas peur de perdre des lecteurs qui préfèrent un look plus casual ?

Sélim : Je n’ai pas voulu mettre ma tête sur la couverture de Leçons de Séduction pour que tout le monde puisse se projeter. Je sais que tu n’aimes pas le costume noir mais j’ai toujours aimé les films de gangsters, tirés à quatre épingles, du Parrain aux Incorruptibles, sapés par Giorgio Armani.

J’ai grandi avec des histoires de costumes, de Patrick Bateman dans American Psycho à Harvey Specter dans Suits en passant par Don Draper dans Mad Men. Et j’ai failli oublier le modèle des modèles, l’Homme avec un grand H des années 60 jusqu’à maintenant : James Bond, désormais en Tom Ford.

Bien s’habiller demande un peu de recherche sur ton blog par exemple, sur ton Instagram, ça nécessite des essais en boutique, c’est une certaine exigence. Il faut que ce soit un effort !

Arnaud : En parlant d’efforts… j’ai été surpris ! Ton livre « Leçons de séduction » fait 512 pages. C’est quoi le secret ?

Sélim : Pas de magie, pas de technique miracle ! J’ai juste écrit le livre que j’aurais aimé lire pour aider les hommes, un livre pas prise de tête, qui se consulte quand on le veut. Des citations pour se mettre en jambe et rire un peu, des concepts à maîtriser pour progresser en séduction, et des exercices, des « Do it ! » pour passer à l’action !

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