Peu de marques de souliers pour hommes ont réussi à créer un fort sentiment d’appartenance de leur clientèle. Cette grande fidélité se retrouve chez ses revendeurs à qui ses clients vouent un véritable culte, allant même jusqu’à créer une communauté virtuelle, baptisée la « Alden Army ». Pour cause, la firme emploie les meilleurs cuirs pour la fabrication de ses souliers – tous Made in U.S.A. – comme le shell cordovan.
Décryptage.
Histoire d’une marque iconique américaine
« The Alden Shoe Company » a été fondée en 1884 par Charles H. Alden à Middleborough dans le Massachussetts. Dans cette région du New England, la fabrication de souliers se faisait par un ouvrier qui travaillait seul dans un petit atelier – appelé « ten footers » – et qui ne confectionnait qu’une paire par jour.
En 1850, une série d’innovations mènent à la mécanisation des coutures et l’élaboration de nouvelles « lasts » (formes) : l’industrie du soulier de la Nouvelle Angleterre est née. La productivité bondit de 500 à 700 %. La mécanisation a aussi conduit à l’amélioration de la qualité ainsi que de la robustesse des pièces. L’entreprise de Charles Alden connaît une prospérité sans précédent et l’offre s’étoffe : aux souliers pour hommes ainsi qu’au service de customisation de bottes, s’ajoute celui de la commande de chaussures pour enfant.
En 1933, année de la retraite de Charles Alden, l’usine déménage à Brockton, Massachussetts et rejoint les locaux de Old Colony. La Grande Dépression des années 1930 a eu un impact considérable dans la région et, malgré une demande en hausse durant la Seconde Guerre Mondiale ainsi qu’à la fin des années 1940, la population recherche des souliers et vêtements de bonne facture mais surtout de bon marché. La plupart des entreprises qui sont restées dans la région de la Nouvelle Angleterre n’ont pas pu riposter à cette demande d’après-guerre. Alden a toutefois tiré son épingle du jeu. Sans faire de compromis sur la qualité de ses souliers, l’entreprise crée une offre de souliers orthopédiques qui connaîtra un vif succès. La firme surfe sur la vague du succès et, en 1970, une nouvelle usine est construite à Middleborough, où la production continue actuellement. Alden est aujourd’hui la seule de la pléthore des entreprises « New England original » toujours en activité. Elle est par ailleurs une marque familiale qui continue sa production artisanale de souliers.
Alden est connue dans le monde entier et cette notoriété n’est pas le fruit d’un vaste coup marketing aux publicités aguicheuses. La marque a connu une recrudescence à partir des années 1980 lorsque le Japon la découvre réellement. Cette frénésie se loge dans ce qu’Alden offre de plus cher – au sens propre – comme soulier : le cuir cordovan. Le shell cordovan a un aspect lisse, brillant et offre des tons riches de bordeaux – le fameux « Color 8 » – brun et noir. C’est un cuir beaucoup plus exigeant en main d’œuvre que le cuir de vache. La dénomination « shell » vient de la découpe circulaire de la peau, une fois ôtée de l’arrière-train des chevaux. Chaque paire de souliers requiert la peau d’un animal voire un animal et demi : le produit fini est donc rare et très cher. Aujourd’hui, seules quelques usines dans le monde tannent le cuir cordovan. Parmi elles, la plus reconnue est Horween, basée à Chicago et tenue par la famille du même nom, dont Alden est le premier client.
Les différentes découpes du cuir. Le cordovan est obtenu en suivant une découpe du cuir indiquée sur l’image en bas à droite.
A noter que la marque ne compte que deux magasins officiels attitrés dans le monde : Alden of Washington D.C. et The Alden Shop of San Francisco. Tous les autres sont des revendeurs agréés.
Alden se distingue notamment d’autres chausseurs en proposant des « collaborations » avec une sélection de marques triées sur le volet. Il existe ainsi des paires « Alden x » – traduisez « Alden for » – exclusives, c’est le cas pour Clutch Cafe, Jinji, Beams, Frans Boone et bien d’autres. La collaboration la plus mythique était celle existant entre le chausseur de la Nouvelle-Angleterre et Brooks Brothers, qui a malheureusement cessé en fin d’année 2019.
Formes et modèles : un choix labyrinthique
L’obstacle majeur pour se procurer une paire d’Alden est bien entendu le prix. Mais un autre élément rentre aussi dans la balance : le choix parmi 11 formes et 7 largeurs ! Un véritable casse-tête. Notons toutefois que très peu de formes et de largeurs sont disponibles en Europe.
Pour vous aider dans ce dédale, je vais étayer les caractéristiques des différents lasts et largeurs. Commençons avec les lasts. Je vais me baser sur des tailles US pour faciliter la conversion : Alden ne fait rien comme tout le monde, même les clients Américains ne s’y retrouvent pas toujours !
Les différentes formes de chaussures Alden :
- Aberdeen last : légèrement plus long qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Barrie last : à peu près ½ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Copley last : légèrement plus long qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Grant last : à peu près ¼ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Hampton last : chaussant traditionnel U.S.
- Leydon : chaussant traditionnel U.S.
- Modified last : au moins ½ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Plaza last : légèrement plus long qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Tremont last : à peu près ¼ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Trubalance last : au moins ½ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- Van last : ¼ à ½ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
- 379X last : à peu près ½ taille plus large qu’un chaussant traditionnel U.S.
Il faut tout de même garder à l’esprit que nous avons tous des pieds aux formes uniques et ce qui est vrai pour l’un d’entre nous, ne l’est pas forcément pour l’autre. Le choix du cuir peut aussi être un facteur décisif : le cordovan chausse légèrement plus grand que le cuir de vache, nubuck ou chromexcel, bien qu’il ne se détende que très peu dans le temps. Ainsi, la meilleure solution est de pouvoir essayer directement une paire de soulier : si vous faites un 41 en France et un 7,5 UK, cela ne signifie pas pour autant que vous ferez du 8 US chez Alden, bien que la conversion corresponde.
En plus de ses lasts, Alden offre donc 7 largeurs ou « widths ». C’est une combinaison de lasts, dans laquelle le talon est deux fois moins large que le reste du soulier (on s’y perd). Pour nous aider, Alden note la largeur de ses créations par une fraction : le numérateur – en haut – correspond à la largeur du talon, alors que le dénominateur – en bas – représente la largeur du reste du soulier. Il faut ainsi se fier au dénominateur pour connaître sa largeur.
Voici les différents largeurs de chaussures Alden.
- AA-A : Très étroit / Very Narrow
- B : Étroit / Narrow
- C : Moyennement-étroit / Medium – narrow
- D : Moyen / Medium
- E : Moyennement-large / Medium-wide
- EE : Large / Wide
- EEE : Extra-large / Extra-wide
Un déchiffrage hiéroglyphique
- Ci-dessus, le 10 correspond à la pointure du soulier.
- Le A|C correspond à la largeur totale, le « A » et le « C » correspondent à la largeur combinée de la chaussure et du talon. C’est un « split last », une particularité d’Alden.
- 6717 correspond au numéro du modèle.
- 2K29 029 3 correspond à plusieurs données : 2K est la date, une année qui termine par le chiffre 2. « K » est le mois de création du modèle (ici le 11ème mois, donc novembre) ; « 29 0293 » correspond au numéro de commande du commanditaire (un magasin ou une marque par exemple). Le « 3 » correspond au numéro de la paire de soulier, ici la troisième paire (il faut qu’ils soient identiques sur votre même paire, sinon cela signifie que votre paire n’est pas une vraie paire !).
Mon conseil est donc d’essayer – si vous le pouvez – une paire avant de sauter le pas car les marges d’erreur sont grandes.
Où acheter une paire d’Alden ?
Alden est distribué sur internet, notamment à l’étranger. Voici une liste non exhaustive de revendeurs en Europe : notamment Clutch Cafe qui à une offre large, mais aussi Gabucci, End Clothing, Trunk Clothiers, Scarpa Rossa, Frans Boone, Nitty Gritty, The Content Store London, Kafka Mercantile, The Bureau Belfast, iKrix, Yoox, McLabels.
Étant une marque assez confidentielle, elle est difficilement trouvable en France. Quelques boutiques en proposent dans l’hexagone : Anatomica, Upper Shoes, Royal Cheese, Becfin, Jinji, British Shoes, VBS, Barnabé, Berteil, Graduate Store. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous écrire en commentaire.
Une boutique que l’on ne soupçonnerait pas manque cependant à l’appel : Manfield. C’est précisément ici que j’ai acquis mes deux paires d’Alden. Il faut les demander car elles ne sont pas en vitrine !
Une alternative existe, celle de la seconde main. Certains peuvent être récalcitrant quant à l’achat d’une paire de souliers déjà portés. Je trouve toutefois que c’est une belle façon de redonner vie à une paire mal-aimée ou qui n’existe plus. C’est également l’occasion d’essayer plusieurs modèles afin de savoir réellement lequel vous sied le mieux. Il existe des boutiques spécialisées, notamment à Paris l’excellente Le Vif Boutique, qui propose une sélection pointue de pièces américaines dont parfois des Alden.
Test & Avis : ça donne quoi aux pieds ?
J’ai longtemps nourri une fascination vis-à-vis de l’acquisition de ma première paire d’Alden. Le résultat sans doute de l’influence du magnifique livre Take Ivy et de quelques comptes Instagram. Je souhaitais acquérir un bout d’Histoire américaine et goûter au shell cordovan.
« Built to last »
J’ai commencé par une pièce forte, mais emblématique, de la maison Alden : le « tassel loafer », ou le mocassin à pampilles, modèle 563 en cordovan « color 8 », Van last. L’histoire de cette forme de soulier est assez marquante et prend ses origines dans les années 1950. On attribue la paternité de ce modèle à l’acteur Américain Paul Lukas. En effet, de retour d’un trajet en Europe où il avait fait l’acquisition d’une paire de souliers avec deux pampilles sur les lacets, il aurait demandé au fabricant new-yorkais Karkas & Kovacs de lui proposer un modèle à pampilles. Non entièrement satisfait du résultat, il se serait ensuite tourné vers deux autres fabricants, Lefcourt et Morris Bootmakers. Ceux-ci se seraient alors tournés vers Alden, déjà réputée pour être le spécialiste des formes, qui proposa ainsi – dans le courant des années 1950 – la version du mocassin à pampilles tel que nous la connaissons aujourd’hui. C’est donc sur un bout d’Histoire sur lequel nous marchons : pour ma part, l’acquisition du penny loafer 986 a suivi peu de temps après.
Le mocassin à pampilles – ne dites pas « à glands », tout au plus « pompons » – souffre d’une image très vieillotte et connotée bourgeoise. Je trouve cependant que ce type de souliers permet justement d’être appréhendé plus facilement et sobrement dans des tenues de tous les jours.
Le point commun ? Le port décomplexé de mocassins.
Ce type de mocassin ne doit toutefois pas vous tracasser l’esprit ou vous faire sombrer dans un overthink digne d’un roman de Proust. Il est vrai que j’ai pu émettre des réserves par le passé sur cette forme et sur le rendu visuel de ce type de mocassins, mais croyez-moi, les essayer, c’est les adopter. Pour casser le côté trop rigide dont souffre la paire, je propose de les intégrer dans une tenue avec un jeans ou un chino. Ce sont par ailleurs des souliers qui n’ont bien évidemment pas de laçage, on les enfile et on n’y pense plus. Ces mocassins sont ce que vous voulez qu’ils soient : vous avez le monde à vos pieds.
Comment choisir sa pointure chez Alden ?
Le choix de ma pointure s’est avéré assez délicat et a nécessité quelques essayages accompagnés de longues réflexions. C’est un choix qu’il ne faut pas prendre à la légère au regard du prix d’une telle paire. En effet, il faut déjà convertir sa pointure EU en pointure US. Je chausse généralement du 39-40, donc je me suis dirigé vers le 6,5 – 7 – 7,5 US qui correspondent à ces pointures. J’ai effectué plusieurs essayages avec des épaisseurs de chaussettes différentes et surtout, mes semelles orthopédiques. Je suis finalement reparti avec une taille 7 US et le fit est parfait pour moi ! Je peux aisément mettre ma semelle et alterner l’épaisseur de mes mi-bas. A noter que le Van last taille plutôt grand, donc un size down est préconisé, mais encore une fois : c’est vous qui décidez ! Dans tous les cas, pour remédier à cet affreux jus entre le talon et le contrefort, vous pouvez soit opter pour une petite semelle fine – vous en trouverez vraiment partout, chez votre cordonnier par exemple –, soit varier l’épaisseur de vos chaussettes.
Ce que j’aime beaucoup dans cette paire de tassel loafer est la forme du bout : il est légèrement arrondi. Je trouve que les formes plus pointus donnent à mes pieds une allure de lutin. En parlant de lutin, une fois ma paire reçue, je suis allé chez mon cordonnier – Les Deux Lutins, Rue Saint Marc à Paris – pour poser un fer et un patin. Oui, certains d’entre vous diront qu’il faut attendre plusieurs ports afin que la paire se fasse à nos pieds. Personnellement, je n’arrive pas à marcher convenablement et confortablement sur une semelle en cuir. C’est un avis strictement personnel. D’ailleurs, j’ai pu le demander directement à mon cordonnier qui m’a répondu : « tant que la paire est souple, il est possible de poser fer et patin, même sans les avoir portées ». Comment faire pour savoir si ma paire est souple ? C’est là où mon cordonnier tord ma paire d’Alden devant mes yeux : « voilà comment savoir » me dit-il en esquissant un sourire en coin. Miracle, la paire se remet parfaitement en place, sans séquelles.
Source : Heddels
Il n’est pas possible de parler d’Alden sans mentionner le cuir cordovan et sa couleur caractéristique, le fameux « color 8 ». Il est obtenu à la suite d’un processus de tannage bien précis – détaillé dans cet article – et rend les souliers brillants avec une profonde couleur aubergine violacée. Le cuir vieillira de façon exceptionnelle avec le temps, vous n’obtiendrez pas de traditionnels plis de marche sur le plateau de vos souliers, mais l’apparition de vaguelettes : le fameux « ripple effect ».
La construction goodyear de cette paire – comme tous les modèles d’Alden – fait qu’elle ne succombera que très tardivement aux affres du temps. Qui plus est, il sera toujours possible de ressemeler facilement une paire avec ce type de montage, comptez environ 120-150 euros.
Les souliers Alden font partie de ce que je nomme mes « OVC » – Obsessions Vestimentaires Compulsives – ce sentiment de quête éternelle pour la garde-robe parfaite : le « cordo » me faisait défaut. J’envisageais au moins de pouvoir en essayer une paire, pour trouver éventuellement chaussure – et largeur – à mon pied. Si vous souffrez aussi de ce syndrome, n’hésitez pas à partager vos « OVC » du moment en commentaire ; je vous rassure, on le vit très bien.
La revanche du mocassin
Une paire d’Alden en amenant une autre (sic), la famille s’est agrandie environ un an plus tard : j’ai accueilli l’emblématique penny loafer modèle 986 en cordovan « color 8 » Van last dans ma garde-robe. Le penny loafer est beaucoup plus simple à apprivoiser et dénote moins que son cousin à pampilles. Ses origines Ivy me plaisent beaucoup ; ce sont – selon moi – des souliers de tous les jours : ils s’intègrent parfaitement dans tous types de tenues. Je ne les porterais toutefois pas forcément avec un costume, quoi que…si la tenue est bien exécutée, pourquoi pas ? J’aime beaucoup le style « mix and match », le dépareillé : jouer sur les différentes facettes du style, emprunter les influences de l’un pour les intégrer dans l’autre. Par exemple : le militaire dans le sartorial, le workwear dans le western ou encore l’Ivy dans le workwear. Les matchs sont infinis et les mocassins permettent de superbes mélanges.
Pourquoi dit-on penny loafer et non mocassins ?
Cela vient du style des étudiants de l’Ivy League – (composée des huit « meilleures » universités des États-Unis : Brown, Columbia, Cornell, Dartmouth, Harvard, University of Pennsylvania, Harvard, Princeton et Yale) – qui avaient pour coutume de placer un penny sous le plastron – la bande passant sur le dessus du pied – afin de pouvoir passer un coup de fil à tout moment si besoin. Si l’origine du mocassin remonte à plus de 5500 ans, c’est George Henry Bass – un chausseur originaire du Maine, aux États-Unis – qui va se le réapproprier. En 1936, il décide de les fabriquer en cuir ce qui les rend plus résistants : le Weejuns Penny loafer est né. En Anglais, un « mocassin » désigne une paire de chaussure fabriquées dans un cuir de cerf ou un cuir souple. Graduellement, ce terme a fini par désigner la famille des penny loafers ainsi que des tassel loafers. En Anglais, des « loafers » désignent ainsi des souliers dépourvus de laçage.
Concernant les penny loafers Alden, j’ai également fini par choisir la même taille que les mocassins à pampilles, soit le 7E. S’ils sont tous deux sur un Van last, la forme diffère toutefois : ici, le penny loafer a un bout très arrondi. C’est précisément quelque chose que je cherchais. Un mocassin rempli de « casual feel » : je voulais pouvoir les intégrer dans tous types de tenues et casser le côté parfois trop austère du mocassin.
Si j’ai finalement décidé d’opter pour la même taille que les tassel loafers, notons que les penny loafers taillent toutefois assez larges. Ma semelle orthopédique occupe bien l’ensemble du soulier et me permet d’avoir les pieds bien maintenus. Au risque de me répéter, mais surtout, essayez-les avant de vous les procurer !
Conclusion
Les souliers Alden en cuir cordovan sont des pièces réellement exceptionnelles. En posséder, c’est l’assurance de les garder pendant de très longues années : ce sont des pièces d’investissement.
Compte tenu du prix assez conséquent, il serait assez judicieux d’améliorer le système de pointure parfois assez hasardeux ! Mais cela est mon ressenti personnel. Sans doute est-il plus facile pour tout le monde de pouvoir trouver chaussure à son pied, mais plus il y a de choix, plus la marge d’erreur augmente.
Acquérir une paire d’Alden permet, selon moi, de consommer différemment et de faire marcher une économie plus responsable et éthique ; c’est un aspect qui me plaît beaucoup, d’autant plus dans le climat actuel où le slogan « buy less but buy best » prend tout son sens. Je suis conquis et je compte me procurer une nouvelle paire dans le futur, des Indy Boots en chromexcel (la paire en photo de couverture). J’aurais aimé pouvoir porter toutes les Alden en même temps : il est vraiment dommage que nous n’ayons que deux pieds !
Instagram : @lord_byron