ORIS POINTER DATE

test avis Oris Pointer date 2025

La Big Crown Pointer Date, c’est un peu la madeleine d’Oris. Une icône lancée en 1938 pour les pilotes, avec sa fameuse aiguille de date centrale et sa couronne surdimensionnée, pensée pour être manipulée avec des gants. Une montre née pour l’action, mais devenue, avec le temps, un objet de style intemporel. Cette montre n’a jamais quitté le catalogue de la marque depuis son lancement. Une longévité presque inégalée.

En 2025, la maison indépendante suisse revient avec une refonte ambitieuse, colorée et assumée de cette pièce emblématique. Une vraie bonne nouvelle pour les amateurs d’horlogerie mécanique qui aiment les montres avec une gueule, une histoire, et un bon fond.

Une relance avec vraie profondeur d’offre

Ce qui saute aux yeux, c’est qu’Oris ne s’est pas contentée d’un simple “refresh”. C’est toute une collection qui renaît, avec plusieurs tailles, plusieurs mouvements, plusieurs couleurs – et donc plusieurs publics visés. Une stratégie maligne qui évite l’écueil du « one-size-fits-all », tout en respectant l’ADN du modèle.

La plus visible de ces nouveautés, c’est l’arrivée du calibre 403 dans deux modèles de 40 mm, proposés avec des cadrans vert ou terracotta. Un mouvement de manufacture maison dont je vous ai déjà parlé (la vidéo est ci-dessous), doté d’une petite seconde à 6h et de tous les avantages techniques de la série 400 : réserve de marche de 5 jours, très bonne résistance antimagnétique, et garantie de 10 ans. De quoi légitimer un positionnement plus haut de gamme : 3 600 € sur cuir (en partenariat avec Cervo Volante), 3 800 € sur acier.

Face à ça, Oris n’oublie pas les amateurs plus pragmatiques, en conservant son fidèle calibre 754 (base Sellita SW 200-1), dans trois autres versions de 40 mm aux cadrans jaune, indigo ou bleu électrique. Des couleurs vives et assumées, qui viennent contraster avec les lignes sages du boîtier. Cela permet à la marque de proposer une alternative à 2 000 € pour une vraie mécanique suisse. Même taille, même silhouette, mais une philosophie différente – et un rapport qualité/prix séduisant. La marque a su entendre les remarques de sa clientèle.

Une version 34 mm qui ose l’élégance discrète

Plus discrètes mais tout aussi intéressantes, deux versions 34 mm viennent compléter la gamme. Il ne s’agit pas ici de montres “féminines” au rabais, mais bien d’une proposition esthétique assumée. L’une avec un cadran beige texturé à 1 900 €, l’autre avec un cadran noir serti de 12 diamants de synthèse à 2 800 €. Des pièces qui abandonnent au passage la complication de la date par aiguille centrale, ce qui ne plaira pas à tout le monde, mais donne une certaine épure au cadran. On ne peut pas tout faire rentrer dans un si petit diamètre.

D’ailleurs, fidèle à sa philosophie de ne proposer que des montres mécaniques, la marque embarque dans ces deux nouveautés le calibre 531 à remontage automatique. Ce qui est finalement assez rare dans une montre pour femme. Cela plaira aux femmes amatrices de belle horlogerie, mais pourra aussi séduire les hommes qui aiment les montres plus petites. Pour l’avoir essayé, je dois dire que je suis très partant pour la porter au quotidien.

De nouveaux détails soignés

La collection bénéficie aussi de plusieurs raffinements qu’il faut prendre le temps d’apprécier : un nouveau bracelet H-link affiné et plus élégant, une lunette lisse en lieu et place de la traditionnelle lunette cannelée (même si certains regretteront cette disparition sur ce modèle, mais qui reste en collection), et un soin particulier porté aux couleurs – avec une aiguille de date Pointer Date assortie au cadran, un détail que les puristes apprécieront.

L’ensemble donne une impression de maturité : Oris n’essaie pas ici de faire le buzz (ce n’est pas la Miss Piggy ni la Kermit), mais bien de renforcer son socle, de moderniser sans trahir, et d’élargir son public. La collection est cohérente, bien construite, et surtout très “portable”, au sens noble du terme. Même les index appliqués offrent un joli relief, et participent à l’aspect à la fois classique et un brin rétro de l’ensemble.

Un nouveau souffle pour un pilier de la marque

Relancer une montre iconique est toujours un exercice délicat. Trop conservateur, on s’ennuie ; trop disruptif, on perd l’essence. Oris réussit ici un bel équilibre. Avec cette nouvelle Big Crown Pointer Date, la maison helvétique prouve qu’on peut à la fois parler aux collectionneurs et aux néophytes, en proposant une gamme large, bien pensée, et techniquement solide.

Pas de révolution, mais une belle évolution. Et surtout, un rappel : parfois, le plus difficile, c’est de continuer à faire les choses bien. Et là-dessus, Oris reste fidèle à elle-même.

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