La naissance de Seiko
Seiko est une société japonaise dont le nom complet est la « Seiko Watch Corporation« . La société a été créée en 1881 par Kintarō Hattori, né le 21 novembre 1860 à Edo et mort en 1ᵉʳ mars 1934. Alors qu’il n’a que 11 ans, Kintarō Hattori, devient apprenti chez un grossiste d’articles divers, et à l’âge de 13 ans il commence à travailler dans un magasin d’horlogerie pour apprendre tout ce qu’il pouvait sur les montres et l’horlogerie.
Au départ, un simple réparateur de montres
Au départ, Kintaro Hattori n’est pas un fabriquant de montre mais simplement un réparateur. Il ouvre en 1877 – alors qu’il n’a que 17 ans – dans le centre de Tokyo un petit atelier de réparation d’horlogerie appelé, et ne commence que 36 ans plus tard à fabriquer la première montre bracelet mécanique « made in Japan ». En 1881, Kintaro Hattori fonde la société « K. Hattori » et c’est cette date qui est retenue comme la date fondatrice de la marque Seiko. En 1891, Kintaro Hattori ouvre un nouvel atelier appelé « Seikosha », et c’est sous ce nom qu’il commence à fabriquer ses premières pièces horlogères. Il sort en 1895 des ateliers Seikosha la première montre de poche, mais ce n’est qu’en 1913 que la marque lance la « Laurel », la première montre bracelet de Seiko.
Par la suite, Kintarō Hattori est importateur d’horloges
Au départ, Kintarō Hattori n’était qu’un importateur d’horloges qu’il achetait à une société de négoce située à Yokohama. Il se dit qu’à l’époque Kintarō était un excellent client de cette maison de négoce, et qu’elle lui permettait d’avoir accès à des produits qu’aucune autre boutique n’avait, et d’avoir accès aux produits plus tôt que ses concurrents. Cette gamme de nouveaux produits a rendu son magasin populaire et c’est à ce moment que son entreprise a connu une croissance très rapide.
Une envie de devenir fabricant
Mais l’objectif de Kintarō était de devenir un fabricant de montres, et pas seulement un revendeur. Pour arriver ses fins, il embaucha un ingénieur très doué appelé Tsuruhiko Yoshikawa, et fonde en 1892 l’usine Seikosha. « Seikosha » signifie littéralement « Maison de succès » ou « Maison de précision » en japonais, car Seiko signifie à la fois « succès » ou « précision« , et sha signifie « maison« . Seikosha produit des horloges murales haut de gamme qui étaient à l’époque vendues à des prix élevés.
En parallèle, la boutique K. Hattori a continué à gagner en popularité et Kintarō ouvre une autre boutique à Tokyo, dans le quartier de Ginza. Ce magasin a ouvert ses portes en 1894 et il était surmonté d’une horloge, connue sous le nom de « Tour de l’horloge Hattori ». Il reste encore aujourd’hui une horloge au sommet de ce bâtiment en hommage à Kintarō Hattori.
Les premières montres Seiko
La première montre de poche fabriquée par Seikosha a été créée en 1895. L’activité d’horlogerie de poche n’a pas décollé instantanément et a connu une perte considérable au cours des 15 premières années. En 1910, les progrès technologiques contribuèrent à augmenter la production de la marque Seikosha et rendre l’activité de montre de poche bénéficiaire pour la première fois.
Dans les années 1910, Seikosha commence également à exporter des horloges murales en Chine. Cela contribuera à la croissance de son activité. Après la Première Guerre mondiale, la demande Chinoise augmente car il n’était plus possible à ce moment là d’importer des horloges d’Allemagne. C’est à ce moment que Kintarō commence vraiment à prendre un avantage commercial par rapport à ses concurrents.
Cependant, en bon visionnaire, Kintarō prédit que dans les années à venir les montres de poche finirait par disparaitre pour devenir des montres-bracelets. En 1913, Seikosha développa la première montre-bracelet japonaise la « Laurel ».
La véritable naissance de Seiko
En septembre 1923, le séisme du Kantō frappa le Japon et détruisit l’usine de Seikosha. Quelques jours auparavant, un prototype d’une grande importance d’une nouvelle génération de montres-bracelets avait été achevée dans l’usine détruite, mais elle fut heureusement récupérée. Malgré ce désastre, Kintarō réussit à reconstruire l’entreprise et repartir de presque zéro, et les premières livraisons d’horloges murales reprirent au mois de mars de l’année suivante.
Seiko : les premières montres ferroviaires du Japon
En 1929, une montre Seikosha est choisie comme « montre ferroviaire » par la Japan National Railway. En 1934, Kintarō Hattori tombe malade et décède le 1ᵉʳ mars, laissant son fils aîné, Genzo Hattori prendre la présidence.
Quelques années plus tard, le Japon entre dans la Seconde Guerre Mondiale. En 1936, la société Seiko produit plus de 2 millions d’horloges et de montres. Cette production tombe à 20 000 horloges et montres en 1945 en partie à cause du fait que le gouvernement japonais avait ordonné de se concentrer sur l’effort de guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, Seiko reprit sa production d’avant-guerre, et elle produira en 1954 plus de 2,4 millions d’horloges et de montres.
Seiko chronométreur des Jeux Olympiques de Tokyo
En 1964, Genzo Hattori fils Kintarō Hattori meurt à son tour et le président de la société Seiko, Shoji Hattori en prend les reines. Cette même année 1964 Seiko est choisie comme chronométreurs officiels des Jeux olympiques de Tokyo. Seiko fournit les plus de 1200 chronomètres, qui seront les premiers chronomètres à quartz portables au monde. Les Jeux Olympiques de 1964 à Tokyo ont apporté une énorme reconnaissance internationale à Seiko et en ont fait une marque connue dans le monde entier.
L’heure du Quartz
Après ses premiers succès avec les horloges à quartz, Seiko développa la première montre à quartz grand public. La Seiko Astron 35SQ sort finalement en 1969.
Un succès sans précédent pour Seiko
Ce modèle permet à la marque d’obtenir une notoriété sans précédent dans le monde entier. Une fois de plus, Seiko devient chronométreur officiel pour les Jeux olympiques d’hiver de Sapporo en 1972. A cette époque, Seiko est focalisée sur les montres à quartz. Elle lance cette même année la première montre à quartz pour femme, puis la première montre quartz à cristaux liquides en 1973.
L’expansion de Seiko dans le monde
Seiko ne cesse de se développer et ouvre de nouvelles succursales années après années : États-Unis 1970 ; Royaume-Uni 1971 ; Brésil 1974 ; Australie 1977. En 1974 Shoji Hattori disparait, et Kentaro Hattori, neveu de Shoji et fils aîné de Genzo prend sa place. A cette époque Seiko commence à développer des produits sous d’autres noms de marque. Les marques apparues au cours de cette période sont « Lorus » ; « Alba » ; « Pulsar« .
Seiko face à la crise du Quartz
Le début des années 80 marque l’arrêt des succès de la fin des années 70. A ce moment, la valeur de la société Seiko avait chuté de près de la moitié. La marque avait racheté une filiale suisse, « Jean Lassale » pour produire des montres à quartz « Suisse » et se lancer dans les montre « de luxe ». Ce projet a été un échec pour Seiko. Pour se relancer, Seiko lance en 1982 la montre « Seiko TV » qui dispose d’un écran d’affichage à cristaux liquides noir et blanc. Cette Seiko est qualifiée de « plus petit téléviseur au monde ». Cette montre fait une apparition dans le film Octopussy de James Bond.
En 1987, Reijiro Hattori prend la présidence de la société après le décès de Kentaro Hattori. Il a engagé le premier non-Hattori à devenir président de la société, Shiro Yoshimura. En 1990, le nom de la société est changé pour « Seiko Corporation ». C’est la première fois que le nom de la société n’inclue pas le nom «Hattori».
Le trouble des années 90
Seiko et les innovations en série
Seiko débute cette décennie avec des innovations étonnantes : la Seiko Scubamaster en 1990 et sa table de plongée digitale. La Seiko Perpetual Calendar, première montre à quartz au monde dotée d’un calendrier perpétuel de 1 100 ans. La Seiko Kinetic qui utilise le mouvement du porteur pour recharger la batterie de la montre, comme une montre mécanique automatique. La Seiko MessageWatch en 1994, qui permettait d’envoyer des messages, recevoir des alertes, des bulletins météo, des numéros de loterie, des résultats sportifs, etc. Malheureusement de nombreux bugs ont eu raison de cette dernière.
Les premiers troubles
Seiko devient le chronomètre officiel de la Coupe du monde de 1990, des Jeux olympiques d’été de 1992 et des Jeux olympiques d’hiver de 1994 et de 1998. Malgré cela, la société subit la sévère récession qui touche le Japon et ne se porte pas bien pendant cette période.
Le tremplin des années 2000
Au début des années 2000 Seiko entame une grande restructuration. En 2003, la société redevient bénéficiaire. Seiko innove avec la sortie du « Spring Drive » le 14 septembre 2005. Le mouvement Spring Drive permet d’avoir une second qui glisse en continue, contrairement à tous les autres mouvements à quartz où la seconde marque un temps d’arrêt.
Seiko aujourd’hui
La marque ne cesse d’innover, et conçoit en 2012 la « Astron », qui est la première montre GPS solaire analogique au monde. Elle sort en 2014, le chronographe GPS solaire Astron. La marque est aujourd’hui connue pour ses montres techniques mais aussi pour ses petites montres mécaniques pas chères et fiables, ou ses montres de luxe qui font rêver les puristes. Seiko est l’une des marques de montre les plus respectée dans le monde. Elle est l’une des seules à être capable de concevoir et fabriquer entièrement ses montres de la première à la dernière pièce. Seiko fabrique aussi les machines nécessaires à fabriquer ses montres.
Les gammes de Seiko
- Présage : classique et élégance
- Astron : technique et haut de gamme
- Premier : classique et élégance
- Sports : pour les aventurier
- Seiko 5 Sports : montres mécaniques à petit prix
- Les Seiko en promotion