C’est indiscutable, enfiler ses chaussures sans avoir à nouer le moindre lacet est plaisant. Mais comme nous n’avons pas tous la chance de vivre en tongs les pieds dans le sable, on doit forcément trouver une alternative élégante aux pieds nus.
L’été, c’est la saison où j’ai seulement envie de porter une paire de mocassins et basta !
Et c’est là que Crockett & Jones entre en piste une nouvelle fois. Car en plus d’être une excellente marque de chaussures d’hiver – comme les Boots Coniston dont je vous parlais l’an dernier – elle a récemment édité de nouveaux mocassins estivaux.
Voici la nouvelle Richmond II en Navy Pebble Grain et Single Leather Sole.
Accrochez-vous, le coup de coeur arrive !
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La forme mocassin parfaite
Dans une chaussure, c’est la forme qu’on voit en premier. Elle fait l’allure du pied et donne le rythme. C’est comme la coupe d’un vêtement.
Quand on parle de « mocassin » on entend une chaussure de ville plate en cuir souple et sans attache. Ici c’est un mocassin que les anglais appellent « loafer« , ou « penny loafer », c’est à dire un modèle dépourvu de boucles, sans pampilles, sans laçages, mais qui dispose d’un « plastron » sur le cou-de-pied. L’appellation « penny loafer » vient du fait qu’il était coutume pour les jeunes américains des années 40 et 50 de glisser un « penny » sous ce plastron afin pouvoir appeler leurs parents depuis une cabine téléphonique quand ils sortaient le soir.
Aujourd’hui, vous pouvez toujours glisser un penny sous votre plastron, mais je vous mets au défi de trouver une cabine téléphonique !
Pour ce modèle Richmond II, Crockett a utilisé la forme « 376 », qui est en fait le même modèle que la Grantham II, mais sans doublure. Cette forme 376, créée en septembre 2015 pour le mocassin Harvard, reprend le bout rond et haut (« high walled« ) de la forme 314, mais est cependant plus resserrée sur l’arrière que cette dernière. Cette spécificité permet de confectionner des paires sans doublure qui se portent aisément sans chaussettes tout en garantissant un bon maintien.
Je vous mets le liens ici vers la page regroupant toutes les infos sur les formes de chez Crockett & Jones. Le texte est en anglais et n’est pas traduit.
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Un superbe cuir grainé bleu foncé
Il n’y a pas de suspens, j’ai déjà tout dit dans le titre. Ce cuir a le mérite de tenir l’équilibre entre un bleu navy qui tirerait trop sur le noir pour un soulier d’été, et un bleu roi criard à la Michou qui ne se marierait avec aucune tenue.
Le grainage est fin et profond, et les peausseries utilisées sont toutes superbes, sans le moindre défaut et d’une souplesse de roseau. Mais est-ce bien raisonnable d’en douter pour une maison aussi réputée que Crockett !?
Ce modèle existe aussi en veau velours beige ou marron.
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Et le confort ?
Comme d’habitude, on ne fait pas une vraie belle paire de chaussure en une fois. Il faut les porter progressivement, un peu plus longtemps à chaque port, en espaçant les ports d’au moins une journée pour laisser vos chaussures – et vos pieds – se reposer.
Une fois que cela est passé, vous entrerez dans le monde merveilleux de la pantoufle, digne du soulier de vair tant regretté par notre nocturne princesse déserteuse. La souplesse est apportée par l’absence de doublure et un cuir particulièrement qualitatif, mais le montage Goodyear donne toutefois une certaine rigidité à ce modèle. Ce n’est pas non plus une paire d’espadrilles !
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Je n’ai pas vraiment besoin de vous convaincre que ce modèle mérite votre attention. Tout est là, devant vous, et bientôt à vos pieds. Ce nouveau modèle de mocassin proposé cette saison par Crockett & Jones a des beaux jours devant lui. Il est à découvrir sur www.crockettandjones.com. Pensez à lui faire poser un patin et un fer encastré au bout pour les protéger contre les chocs et l’usure.
Pour le reste, vous n’aurez pas vraiment de soucis pour les porter avec toutes vos tenues, très simplement.
On tient là un essentiel de l’été !
Photos : Thibault Charpentier
