ÉTAPE 3 : LA RÉNOVATION
Pour faire un petit récapitulatif des épisodes précédents, je vous recommande de lire mon article sur l’achat de la maison et sur sur la démolition. Malgré ce que je pensais, à ce stade du projet je n’étais qu’à l’aube des véritables soucis. Après avoir tout démonté, il fallait encore tout remonter, et je crois qu’on était pas totalement sur la même longueur d’ondes entre le maitre d’oeuvre, les artisans et moi.
Il a fallu se battre pour arriver au résultat souhaité, mais ça valait le coup !
La phase béton !
Au rez-de-chaussée, la maison n’avait auparavant aucune isolation par le sol. Il y avait dans le salon une couche de terre battue sur laquelle étaient posées des tomettes hexagonales qui ont été conservées en lieu sûr. Le reste de la maison était doté d’une chape béton de 4cm avec un carrelage à petits carreaux tout à fait hideux.
C’était donc l’occasion de tout reprendre à zéro, à commencer par une dalle béton d’un peu plus de 15cm, avec treillis soudé et film polyane d’étanchéité. Avec ça, la maison est isolée par le sol selon les standards actuels. Nous avions pensé un temps faire poser un chauffage au sol mais nous avons finalement décidé de ne pas le faire et d’encastrer les radiateurs dans les murs. Je vous explique un peu plus loin comment on a fait.
À l’étage, même situation ou presque. Après avoir entièrement dénudé les poutres et changé celles qui étaient vraiment trop fatiguées, les maçons ont posé une couche de placo et un treillis soudé avant de couler une chape légère constituée de béton et de billes de polystyrène.
Les câbles et la tuyauterie
Bien entendu il fallait auparavant faire passer les câbles électriques et la tuyauterie avant de couler le béton. Mais tout était plutôt bien préparé, il fallait donc juste suivre le plan de l’architecte qui avait défini tout cela dès le départ. Malgré tout, il faut s’adapter aux petites contraintes qui peuvent survenir dans la réalité. Rien de bien grave, seulement quelques petits décalages par-ci, par-là. Éviter une poutre, contourner une fenêtre, passer entre le placo et le mur. L’étape suivante était théoriquement la pose des fenêtres.
On a profité du fait que les fenêtres étaient en fait d’anciennes portes qui ont été transformées en fenêtres, pour créer très facilement un décaissement qui permet de cacher les radiateurs. Il est prévu ensuite d’ajouter des caches radiateur en chêne de la même couleur que l’escalier pour ne plus voir ces vilains trucs en métal blanc…
Les fenêtres K-Line
J’ai choisi des fenêtres K-Line sans même faire de devis ailleurs. Pour moi c’était le seul fabricant qui remplissait tous les critères, et surtout celui de la finesse et de l’élégance des profilés. D’ailleurs le résultat est exactement celui que j’attendais. Il n’y a pas plus beau que des fenêtres en métal. La texture, le poids, le visuel… tout est parfait dans ces fenêtres.
Mais malheureusement lors de la commande, le maître d’oeuvre ayant fait un suivi approximatif du chantier, il n’a pas répondu aux questions du poseur de fenêtre et cela pendant plus d’un mois. Je me suis donc rendu compte 1 mois et demi trop tard que la commande que je pensais passée ne l’était finalement pas. Le chantier prit donc à ce moment un mois de retard, et força les maçons à travailler dans une maison ouverte aux 4 vents en plein hiver, dans le froid et l’humidité. Ce n’était franchement pas génial, surtout pour le placo, qui déteste l’humidité.
Au final, les fenêtres ont été posées début février mais les maçons avaient pu commencé à avancer sur l’étage qui était lui totalement clos par des fenêtres de toit. Pour le choix des fenêtre du RDC, nous avons choisi une couleur anthracite qui va parfaitement avec la brique. Nous n’avons pas conservé les petits carreaux pour permettre de faire rentrer un maximum de lumière sur la face avant, sachant que l’autre façade de la maison est collée à une butte qui ne donne aucune lumière.
La porte d’entrée est une porte fenêtre totalement vitrée. Nous ne voulions pas d’une porte d’entrée classique pleine comme cela peut se faire un peu sur toutes les maisons car nous voulions faire aussi rentrer la lumière dans l’entrée pour profiter pleinement de cette pièce. Nous installerons ensuite un rideau qui viendra couper la vue quand la nuit tombe.
Les fenêtres en façade sont à deux vantaux pour garder un look classique, et les deux portes fenêtres sont elles aussi à deux vantaux malgré leur petite largeur, pour permettre de les garder ouvertes sans prendre trop de place dans la maison. C’est le cas surtout dans la cuisine où nous voulions pouvoir avoir ces portes ouvertes tout en étant assis à table sans soucis. Vous le verrez dans les photos finales, c’est plutôt bien pensé !
Les fenêtres des pignons et de la partie arrière sont des baies fixes ou des fenêtres battantes à un vantail. Elles n’ont aucune fonction de passage ou d’aération, il y a déjà bien assez avec les autres fenêtres, nous avons privilégié la pureté des lignes des fenêtres K-Line pour créer des tableaux végétaux sur l’extérieur, comme cette fenêtre ci-dessous qui est ma préférée !
Voir les photos finale des fenêtres.
Le fenêtres de toit Velux
Le seul moyen pour avoir une maison assez spacieuse pour recevoir au moins 6 personnes dans un excellent confort était forcément de transformer notre grenier sombre et inutilisé en un endroit agréable. On passe donc d’une maison de plein pied avec deux chambres minuscules à une maison avec un étage, 3 chambres et une salle de bain. On a donc fait percer 4 ouvertures à l’avant, pour les chambres et la SDB, et 3 à l’arrière pour apporter un maximum de lumière à l’intérieur et créer des vues très végétales dans les arbres.
En effet, comme la maison est au pied d’une butte, la végétation qui pousse sur la butte arrive à hauteur des fenêtres de toit du premier étage. Pour le choix des fenêtres, je n’ai pas vraiment hésité, j’ai choisi la marque Velux. C’est le leader dans son domaine et c’est surtout un parfait rapport qualité/prix. J’ai choisi des fenêtres à rotation pour pouvoir aménager sous les fenêtres, ce qui est plus compliqué avec des fenêtres de toit à projection. La finition intérieure est en polyuréthane EverFinish blanc qui est résistants à tout, elle donne un aspect net à la fenêtre.
On peut voir à gauche l’avant Velux et à droite l’après Velux ! C’était pour moi l’un des moments les plus marquants dans cette rénovation. Toute cette lumière à l’étage ! C’était vraiment un immense changement par rapport à ce que nous avions pu voir auparavant. C’était le début des grands travaux.
Voir les photos finales de fenêtres de toit.
Du Placoplatre en veux tu en voilà !
C’était infini ! Des plaques et plaques qui défilaient dans la maison. C’est incroyable la quantité de BA13 qu’il y a dans une maison. Si ce terme ne te parle pas, BA13 signifie que c’est une plaque de plâtre à Bord Amincis de 13mm d’épaisseur. Il y a plein de types de plaque, et on a mis des plaques hydrofuges dans la salle de bain (plaques vertes) et des plaques roses ignifugées autour de la futur cheminée.
Il y a énormément de détails, surtout à l’étage. L’architecte a prévu des placards dans tous les coins pour limiter le besoin en meubles de rangement. Il fallait donc créer des cloisons et compartiments en placo dans lesquels on allait venir placer les placards sur-mesure de chez Schmidt.
Au fur et à mesure de mes passages, je voyais les espaces se structurer, les volumes de dessiner, et les plans de l’architecte prenaient tout leur sens. Aussi excitant que cela puisse paraitre, c’était aussi le début des problème. Les vrais, ceux qu’on a pas envie d’avoir mais qui sont le lot de tout chantier. Malheureusement vous n’y couperez pas, qui dit travaux dit problèmes, avec un « S » ! Toujours envie de rénover une maison ? Oui ? Alors on continue !
Au RDC c’était la même musique. De l’isolant et du placo pour tout refaire. Il y avait aussi les banquettes en béton qu’on peut voir sur le côté et qui ont été coulées après la pose du placo (elles seront recouvertes de mousse). A ce moment, le sol était déjà posé. Ne me demandez pas pourquoi, j’ai aussi trouvé que c’était aberrant de poser le sol alors qu’il restait encore des choses lourdes à faire. Heureusement le travertin n’a pas été abimé. Il faut dire que c’est une pierre rustique qui supporte assez bien les coups et les rayures.
Les portes
Les choix des portes a été assez simple à faire, puisque nous n’avions pas envie d’avoir de portes battantes à l’étage. Donc la seule alternative était d’avoir des portes à galandage. Le choix n’est pas énorme dans ce domaine, il y a Eclisse et Scrigno et j’ai choisi cette seconde marque pour toutes les bonnes choses que j’ai pu entendre dessus. J’ai pris des « essential » avec une structure qui vient sous la plaque de placo et qui permet de ne pas avoir de d’habillage par dessus.
Mais si vous regardez la photo ci-dessous, vous remarquerez que la personne qui a posé la porte n’avait pas lu la notice d’utilisation ! Il a fallu tout faire refaire. Comme on dit, « measure twice, cut once ». Et ce n’était rien, car aujourd’hui les portes sont désormais non démontables, car les ouvriers n’ont pas pris en compte le fait que le sol allait ajouter une épaisseur qui bloquerait leur démontage ! Assez pratique quand on veux peindre la porte.
Au rez-de-chaussée il y a deux porte battantes qui se font face dans l’entrée. Une pour le placard sous l’escalier et une pour les toilettes du RDC. On a préféré mettre des battantes à cet endroit car nous trouvions ça plus simple à l’usage. Le risque avec la porte à galandage, c’est qu’elle soit toujours ouverte comme elle ne prend pas de place. Donc autant avoir une porte battante qu’on se force à fermer plutôt que de voir l’intérieur du placard ou des toilettes ! Dans le choix des portes, je vous recommande de prendre une porte à âme pleine qui est plus lourde et plus robuste. Ce type de porte est plus agréable à l’usage car a pas l’impression d’avoir une feuille de papier dans la main !
L’escalier sur-mesure
Une fois que la trémie avait été percée, nous n’allions pas garder une échelle de meunier pour accéder à l’étage. Mais quand il est question de trouver un escalier, les choses se compliquent. Les grandes surfaces du bâtiment proposent des escaliers de mauvaise qualité à prix exorbitant, et surtout avec un style qui ne correspondait pas à la maison. On a donc trouvé un menuisier dans la région pour réaliser exactement ce que nous voulions.
L’escalier est un deux quarts tournant en chêne vitrifié mat, de la même couleur et la même finition que le parquet Panaget de l’étage. Il n’a pas de nez de marche et pas de main courante. Honnêtement, je ne pensais pas qu’il allait être aussi beau et parfait. Je n’ai vraiment rien eu à dire au menuisier qui a fait du très bon boulot. Malheureusement je peux pas vous le recommander, il est désormais à la retraite.
Les prochaines étapes : l’aménagement intérieur et les finitions
Une fois la rénovation terminée – ou presque – il sera temps d’aménager l’intérieur de la maison, de poser la cuisine et les placards sur-mesure, le sol de l’étage, les luminaire et aussi de peindre !
A bientôt,
Arnaud